Réaménagement des peines de prisons : des praticiens du droit « cassent » le bracelet électronique
Le dernier Conseil des ministres a adopté le projet de loi modifiant la loi 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines. Mais ce n’est pas pour rassurer certains praticiens du droit.
Premier à s’y coller, le droit de l’ “hommiste” Me Assane Dioma Ndiaye estime qu’il s’agit là d’une décision prématurée et irréaliste.
Le ministre de la justice a assuré que l’Assemblée nationale sera bientôt saisie pour le traitement diligent du dossier en mode fast-track. En effet “si le projet de loi est voté, en va tout de suite mettre en branle la procédure. Et je pense que d’ici 6 mois, le système du bracelet électronique devra être opérationnel” a déclaré Me Malick Sall.
Même si le leader de la Ligue Sénégalaise des droits de l’homme Me Assane Dioma Ndiaye a toujours réclamé ces procédés dans l’optique de juguler autant que possible les longues détentions provisoires et les détentions systématiques même en cas de culpabilité, il estime toutefois qu’il y’a des préalables à remplir.
Selon lui “il faut d’abord des lignes téléphoniques et des domiciles fixes. Il faut également requérir le consentement de la personne”.