Coronavirus : l’OMS annonce la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine
Après analyse des « données disponibles sur la mortalité », les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques.
L’OMS a annoncé ce mercredi la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, neuf jours après les avoir suspendus suite à la publication d’une étude dans la prestigieuse revue médicale The Lancet.
Après analyse des « données disponibles sur la mortalité », les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques, a annoncé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.
L’Organisation mondiale de la santé avait suspendu le 25 mai les essais cliniques qu’elle mène dans plusieurs pays, par précaution. L’organisation a lancé il y a plus de deux mois des essais portant entre autres sur l’hydroxychloroquine, baptisés « Solidarité », dans le but de trouver un traitement efficace contre le Covid-19. « Plus de 400 hôpitaux dans 35 pays recrutent activement des patients et près de 3 500 patients ont été recrutés dans 17 pays », a décrit le patron de l’OMS.
« Assez confiants »
« Nous sommes maintenant assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité », a déclaré ce mercredi Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève.
Le Groupe exécutif de l’essai Solidarité, qui représente les pays participants, « a reçu cette recommandation et approuvé la poursuite de toutes les dimensions des essais, y compris sur l’hydroxychloroquine », a également dit Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Le Groupe exécutif communiquera avec les principaux chercheurs en charge de l’essai au sujet de la reprise de dimension hydroxychloroquine de l’essai », a-t-il détaillé.
Publiée le 22 mai dans The Lancet, l’étude se fonde sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l’ont pas eu.