Economie

Restrictions sur le trafic maritime : plus de 3400 emplois menacés au port de Kaolack

Restrictions sur le trafic maritime :  plus de 3400 emplois menacés au port de Kaolack
Le Président Macky SALL avec Serigne Mboup, lors du Lancement des travaux de dragage du Port de Kaolack

L’avenir du port maritime de Kaolack au centre des préoccupations des acteurs économiques du Saloum. Une note de la direction de l’ANAM imposant des restrictions à la circulation des navires sur la plateforme serait à l’origine d’une mobilisation sans précédent pour sauvegarder l’infrastructure dont dépend des milliers de travailleurs indirects risquent de perdre leur emplois.

L’ampleur de l’alerte est à la mesure de la gravité de la situation. Le port fluviomaritime de Kaolack crée depuis 1885 s’achemine lentement mais surement vers la fermeture. Une perspective qui ne serait plus une simple vue de l’esprit mais une réalité tangible avec les dernières instructions de la direction générale de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM).

Ce démembrement du ministère confié au maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye a instruit par lettre en date du 2 juin à la Chambre de commerce locale qui en assure la concession de gestion de ne plus permettre aux navires de plus de 90 de longueur d’accoster sur le plan d’eau. Conséquence directe, les Salins d’où partent les principales exportations de sel pourrait mettre la clé sous le paillasson et suivis d’autres entreprises implantées sur la plateforme portuaire le deuxième en AOF entre les deux guerres mondiales « C’est tout un plan de l’économie de la région construite autour de ce port qui risque de disparaitre. Outre les Salins, la déserte maritime avec certains armateurs comme CCTT, l’industrie huilière avec COPEOL et d’autres entreprises locales vont fermer , ce qui sera une catastrophe économique » regrette Ngor Marone , un douanier à la retraite principal promoteur de l’Amicale des Amis du port de Kaolack . Avec ses camarades il a fait le tour des guides religieux tels que l’imam de la grande mosquée de Médina Baye et le jeune guide religieus Babacar Mbacké ‘’Moukabaro ‘’ pour plaider la cause de la plateforme en danger.

En effet la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est à chercher du côté du chantier du pont de Foundiougne. « Le président Macky Sall qui est un fils de la région naturelle du Sine Saloum, a fait de la redynamisation du port de Kaolack un axe majeur du développement du pole territoire du centre. Pas moins de 5 fois , il a exprimé sa volonté dans ce sens dont le dernier en date fut la cérémnie de réception des navires du MIEP 2 à la veille de la présidentielle de 2019 s’était engagé entre les deux tours de la présidentielle de 2012 .

A cette occasion il a mobilisé des investissements à hauteur de près de 23 milliards dans l’achat de navires et de barges pour les travaux de dragage du fleuve dont la réception. Aujourd’hui ce sont tous ces efforts qui sont hypothéqués avec quelques mètres de moins sur la hauteur du pont à péage de Foudiougne. Pourtant dès le départ nous avons alerté sur ce risque auprès des agences gouvernementales impliquées dans la construction de l’ouvrage » a rappelé Ngor Marone à la sortie d’une audience avec le président de la chambre de commerce locale.

Les discussions qui ont tourné sur le communiqué controversé de l’ANAM ont permis une avancée prometteuse : une visite du chantier du pont à péage en présence des autorités territoriales des deux régions, consulaires et du patron de l’ANAM. Pour sa part Serigne Mboup a assuré ses hôtes qu’il fera tout ce qui en son pouvoir pour informer qui de droit sur les menaces qui pèsent sur l’infrastructure portuaire de Kaolack. Le DG de la NSSS dont l’entreprise pourrait être le grand perdant de ses nouvelles mesures sera du voyage à Fatick ce lundi. Une ultime chance pour changer le cours de l’histoire.

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