Economie

Coronavirus et économie : le Sénégal attend sa pire croissance économique depuis 2002

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Une Femme entre dans une Agence de Transfert d'Argent à Dakar

Le Fonds monétaire international a réduit la prévision de croissance économique du Sénégal pour 2020 à 1,1%. Il s’agit de la pire croissance de l’économie sénégalaise depuis 2002. Pourtant, plus tard qu’en avril passé, l’institution internationale avait estimé la croissance sénégalaise à de 3%, expliquant la dégringolade par les effets de la pandémie de coronavirus. En janvier dernier, le Fonds prévoyait une croissance de 6,8% au Sénégal.

L’épidémie de coronavirus aura fait beaucoup de mal au Sénégal. Outre les mesures de restrictions et la suspension de l’activité qui ont entrainé des pertes de revenus, le Sénégal a vu hier sa prévision de croissance réduit à 1,1% pour l’année 2020. Il s’agit de la pire croissance de l’économie sénégalaise depuis 2002 année où le Sénégal avait enregistré 0,65 croissance économique.

Une grande dégringolade si l’on sait que rien qu’en janvier dernier, le Fonds prévoyait une croissance de 6,8% au Sénégal. Mais le pays été frappé par des fermetures de frontières mais également par un l’instauration d’un état d’urgence assorti de couvre-feu. En 2019, le produit intérieur brut (Pib) du Sénégal devrait s’établissait à 5,3%.

Corinne Deléchat, une responsable du Fonds monétaire international (Fmi) a dirigé une mission virtuelle au Sénégal, du 2 au 12 juin 2020, pour mener des entretiens dans le cadre de la première revue de l’accord avec le FMI au titre de l’Instrument de coordination de la politique économique (ICPE).

« La pandémie Covid-19 a un impact significatif sur l’activité économique accentué par les mesures de fermeture des frontières, le couvre-feu et la distanciation sociale », a-t-elle indiqué à l’issue de cette mission, déclarant que « le taux de croissance du Pib est projeté à 1,1% pour l’année 2020 contre 5,3% en 2019 ». Avant de préciser que ces prévisions reposent « sur la maîtrise de l’évolution de la pandémie, la mise en œuvre des mesures de soutien à l’économie et une reprise graduelle de l’activité au cours du second semestre de 2020 ».

Ces prévisions « sont toutefois marquées par d’importants risques à la baisse », a tempéré Mme Deléchat, avant de rappeler la mise en place, par le gouvernement sénégalais, d’un « programme de résilience économique et sociale afin de renforcer le système de santé et de soutenir les ménages, la diaspora sénégalaise ainsi que les entreprises et leurs salariés ».
En avril 2020, le FMI a décaissé 442 millions de dollars EU (100% du quota du Sénégal) soit environ 263 milliards de FCFA ou 2% du PIB, au titre de l’instrument de financement rapide (IFR) et de la facilité de crédit rapide (FCR).

L’institution financière précise qu’il s’agit d’ « un soutien immédiat en termes de liquidités afin d’appuyer l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de riposte ».

Elle juge satisfaisante la mise en œuvre du programme soutenu par l’ICPE. « À fin décembre 2019, toutes les cibles quantitatives du programme sauf une concernant le pourcentage des marchés publics de gré à gré ont été atteintes, et des progrès significatifs ont été accomplis dans la mise en œuvre des objectifs de réforme pour fin juin », se réjouit Corinne Deléchat.

Le FMI souligne que ses services « saluent la finalisation de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, dont la mise en œuvre dès la deuxième moitié de 2020 soutiendra les mesures de relance de l’économie ».

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