Justice

Saccage du siège du journal « Les Echos » : les sept « Moustarchidines » arrêtés assument entièrement et totalement la « barbarie »

Les leaders des Organisations de presse sénégalaise faisant une déclaration devant les locaux du journal Les Echos à Dakar
Les leaders des Organisations de presse sénégalaise faisant une déclaration devant les locaux du journal Les Echos à Dakar

24 heures après le saccage du quotidien « les Echos », l’enquête est allée vite. Hier dans la journée six personnes ont été appréhendés par les limiers alors qu’un septième individu a été arrêté dans la soirée, a appris klinfos.com.

Un dispositif de traçage efficace a permis de mettre la main sur les mis en cause. Et face aux condamnations de toutes sortes de cet acte barbare, la Gendarmerie a fait vite en procédant aux reconstitutions des faits tout à l’heure vers 16 heures.

En effet, les six disciples du guide religieux des Moustarchidines ont été conduits dans les locaux où ils avaient commis leur forfait quelques heures avant, histoire de voir le rôle joué par chacun d’entre eux.

Un exercice qui s’est avéré payant puisque les accusés se sont montrés coopératifs et ont retracé chacun le film de ses actes répréhensibles.

Suffisant pour que les enquêteurs puissent boucler l’enquête et mettre les casseurs à la disposition du Procureur, d’autant plus que les témoins du quartier ont reconnu sans ambage les mis en cause.

D’ailleurs si l’on se fie à nos informations, le procureur de la République ne devrait pas avoir de difficulté pour boucler cette affaire. Et pour cause, les présumés auteurs du saccage ont totalement assumé leur acte.

Face aux enquêteurs de la Section de Recherches, les six mis en cause, âgés entre 20 et 31 ans, n’affichent aucun regret. «Si c’était à refaire, on va le refaire», ont-ils confié aux enquêteurs, dans des propos repris par Les Échos.

Pour eux, leur marabout, en l’occurrence Serigne Moustapha Sy, compte plus que quiconque à leurs yeux.

Rappelons que le siège du quotidien sénégalais « Les Echos » a été vandalisé lundi par des partisans d’un chef musulman et dirigeant de parti politique. Ces derniers reprochaient à sa rédaction d’avoir affirmé que ce dernier avait été testé positif au coronavirus.

« Le matériel dans la salle de rédaction a été endommagé. Il s’agit de sept ordinateurs et d’un poste de télévision », a expliqué l’un des responsables du quotidien dakarois, Cheikh Oumar Ndaw.

Dans son édition de lundi, Les Echos avaient affirmé en Une que Serigne Moustapha Sy, figure de l’influente confrérie musulmane des tidianes et président du Parti de l’Unité et du rassemblement (PUR), avait été « terrassé par le Covid-19 » et admis à l’Hôpital Principal de Dakar.

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