Saccage de Les Échos : le FRAPP crie « plus jamais ça » et déclare que « la terreur ne doit pas gagner! »
Le saccage du siège du journal Les Échos réveille de tristes souvenirs: le saccage des journaux L’As et 24H Chrono. Nous pensions ces actes enfouis dans les poubelles de l’histoire démocratique de notre pays. Mais que nenni, la bête est encore là rôdant, à l’affût et profitant de n’importe quelle occasion pour se réveiller.
On peut se poser la question de savoir pourquoi vous avez parlé du guide des Moustarchidines? En quoi sa maladie réelle ou supposée peut intéresser les populations ?
Peu importe les questions et les réponses à celles-ci, rien ne peut justifier l’acte qui a été commis. Rien!
Les Échos sont menacés.
La presse sénégalaise est menacée.
Toutes les libertés sont menacées. Même nos concitoyens moustarchidines sont menacés par cet acte. C’est pourquoi tout le monde doit dire « Plus jamais ça ». Car aujourd’hui c’est les Échos mais si rien n’est fait demain ce sera GFM, ou Sud FM. Demain ce sera le Quotidien ou Walf. Demain ce sera le siège du FRAPP ou de Amnesty ou de Y’en à marre. Même si l’information donnée par Les Échos n’était pas vraie, cette violence serait injustifiable.
Nous ne devons pas banaliser cet acte. Le philosophe allemand Heine disait » qui brûle un livre finit par brûler des hommes. » Les faits lui ont dramatiquement donné raison avec la barbarie nazie. Où pourrait nous mener le fait d’accepter le saccage de locaux de la presse, le FRAPP préfère ne pas le savoir en optant pour le principe de précaution, de solidarité…
Les Échos ont donc toute la solidarité de tous les membres du FRAPP.
Les membres du FRAPP connaisse aussi le traumatisme que vous avez vécu et qui vous poursuivra. Le siège du FRAPP a été menacé il n’y a guère longtemps. Depuis il y a une psychose en notre sein.
Jai été violenté jusqu’à la blessure pendant les événements du M23 donc je sais ce que cela signifie d’être victime de violence antidémocratique.
Le FRAPP exprime sa solidarité aux travailleurs de Les Échos pour les traumatismes causés, le matériel détruit…
La liberté de la presse ne saurait avoir de sens interdit ni signifier un manteau de formatage de l’opinion.
Un journaliste comme disait Camus c’est aussi un historien au jour le jour dont le premier souci doit être de dire la vérité.
Les Échos font un excellent travail. Le FRAPP vous encourage à poursuivre dans cette lancée afin que jamais on ne traite votre journal, notre journal, de « torchon ». J’insiste sur cela parce que si déjà dire la vérité devient dangereux que se passe-t-il si la vérité n’est pas dite.
Aux travailleurs du journal Les Échos, vous pouvez compter sur le FRAPP qui se fera l’écho de votre blessure. Notre blessure.