Sécurité

Aboubacar Sadikh Bèye, Directeur du PAD : 89.000 tonnes de nitrate sont passées au Port de Dakar en 2019

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Port Autonome de Dakar - PAD

Suite à la double explosion qui a frappé Beyrouth à cause du nitrate d’ammonium, les Sénégalais avaient commencé à dire leurs inquiétudes sur la quantité de cette substance qui a été stockée au Port de Dakar. En effet, plus de 3000 tonnes de nitrate d’ammonium était gardée au Port de Dakar. Une quantité beaucoup plus importante que les 2 700 tonnes qui ont causé une double explosion à Beyrouth.

Interpellé sur la question, ce dimanche, lors de son passage devant le Jury du dimanche, Aboubacar Sadikh Bèye, Directeur général du Port a indiqué que ce qui s’est passé à Liban leur a permis de revoir tout leur système de gestion des produits dangereux.

« Le nitrate fait partie de ces produits classés produits dangereux et qui ont un traitement spécial. Il faut seulement dire que c’est une activité classique d’embarquement et de débarquement de ce type de marchandises qui ne présentent pas pour le port un véritable problème en soi ».

Rappelons les 3050 tonnes de nitrate étaient destinées du Mali. Mais, signale le Directeur général du Port, il traite des quantités plus importantes. Etayant ses propos, il révèle : « En 2019, on a traité 89 mille tonnes de nitrate qui sont passées par le port. Et sur les 89 mille tonnes, 74 mille tonnes étaient destinées au Mali. Si on regarde les 5 dernières années, c’est en moyenne 85% du nitrate d’ammonium qui passe par le port et qui est destiné pour l’agriculture au Mali mais surtout pour les mines ».

Rassurant les sénégalais, le Dg du port faire savoir que les 3050 tonnes de nitrate ont déjà été convoyées vers le Mali. « Il n’y a plus un seul sac de nitrate stocké au port de Dakar. Donc, c’était un produit en transit. Une bonne partie est arrivée au Mali et c’est sûr que la marchandise est sous bonne escorte. La marchandise n’est plus dans le périmètre du port », rassure-t-il.

5 HANGARS DÉMOLIS AU PORT DE DAKAR

A l’en croire, 95% des marchandises qui rentrent au Sénégal et 65% des produits qui rentrent au Mali transitent par le port de Dakar qui est là pour tous les secteurs d’activité.

« Tout ce qui est explosif, armement, tout ce qui est produit dangereux passe par le port mais le traitement de ces produits est spécial. Il y a un code qui est un code international de traitement des produits dangereux qui est suivi. Il y a aussi tout ce qui tourne autour de la directive présidentielle de 1995 qui encadre le traitement de ces produits dangereux. Et à chaque fois qu’il y a un manifeste qui arrive au niveau du port de Dakar, nos services prennent les dispositions pour le traitement de ces produits », explique-t-il.

« Il y a des normes de sécurité que nous respectons. Avant ce qui s’est passé à Beyrouth, nous avons démoli cinq hangars qui nous a permis de récupérer neuf hectares dans le port. Nous avons aussi compris que ce qui s’est passé à Beyrouth est une alerte et on devrait prendre prétexte de cela pour revoir tout le système de gestion des produits dangereux », ajoute-t-il.

avec emedia

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