Mali: des soldats français tués dans l’attaque d’un véhicule blindé
Deux militaires français sont morts au Mali après que leur véhicule blindé a été touché par un engin explosif improvisé. La France a déployé plus de 5 000 soldats en Afrique de l’Ouest pour combattre les djihadistes dans la région.
Deux soldats français déployés au Mali ont été tués lors d’une opération samedi après que leur véhicule blindé a été détruit par un engin explosif improvisé, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Un autre soldat a été blessé dans l’explosion qui a eu lieu à Tessalit, une ville de la région nord-est du pays de Kidal.
Les soldats étaient membres du régiment de parachutistes basé à Tarbes, dans le sud-ouest de la France, selon le communiqué.
La France a déployé plus de 5 000 soldats en Afrique de l’Ouest dans le cadre de ses opérations militaires de Barkhane pour lutter contre les islamistes liés à al-Qaida et à «l’État islamique».
Le président Emmanuel Macron, en hommage aux soldats morts, a salué « le courage et la détermination des militaires français déployés dans la région du Sahel ».
Il a également appelé à une transition rapide vers le contrôle civil du Mali après que la junte militaire a évincé le président Ibrahim Boubacar Keita lors d’un coup d’État le 18 août.
La junte, dirigée par le colonel Assimi Goita, se fait appeler le Comité national pour le salut du peuple.
Un ancien président transporté par avion aux EAU
Samedi, Keita a également été évacuée vers les Émirats arabes unis pour des soins médicaux. « Il est parti ce soir pour Abu Dhabi », a déclaré son ancien chef de cabinet, Mamadou Camara, à l’agence de presse Reuters. «C’est une visite médicale de 10 à 15 jours».
Après le coup d’État, Keita a présenté sa démission et a été détenu pendant 10 jours par la junte militaire au pouvoir. L’homme de 75 ans a été libéré suite à la pression du bloc de 15 pays d’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO.
Son état de santé était préoccupant depuis qu’il avait été hospitalisé après sa détention. Le chef déchu avait quitté l’hôpital jeudi après avoir été soigné pour un mini-AVC. Il avait été transféré dans sa résidence sous haute sécurité.
Les hauts responsables politiques et militaires français craignent que le coup d’État militaire du mois dernier ne déstabilise davantage la nation ouest-africaine et sape la lutte contre les groupes islamistes actifs au Mali et dans la région du Sahel.
De grandes parties du Mali échappent toujours au contrôle du gouvernement et la lutte contre les insurgés a fait des milliers de morts depuis 2012.
Au total, 45 soldats français sont morts en service dans la région depuis 2013, selon l’armée française.
adi / sri (AFP, Reuters)