Kaolack

[Reportage] Inondations à Kaolack : à Gawane, la population entre colère et désolation, avertit les politiciens

Inondations à Gawane Kaolack
Une maison inondée à Gawane Kaolack (Ph Klinfos)

Bien qu’a Kaolack les travaux d’assainissement sont à 64% d’exécution, avec de 1 millions 800 mille m3 d’eau évacués, selon l’entreprise en charge du projet, le sort de la population de Gawane Darou Salam, quartier situé a quelque mettre du bassin de Khamoum se sente abandonner à eux-même alors que l’eau continue d’inonder leurs domiciles. En effet, plusieurs jours après les pluies qui ont occasionné ces inondations, klinfos.com qui y a fait un tour constate que la situation reste la même. 

De l’eau, beaucoup d’eau un peu partout, des dizaines de maisons remplies comme des réservoirs, des difficultés extrêmes pour se déplacer, la maladie ou encore la saleté, la situation à Gawane est tout simplement catastrophique.

[Reportage] Inondations à Kaolack : à Gawane, la population entre colère et désolation, avertit les politiciens

Sur place, les sinistrés qui ne savent plus où donner de la tête ont exprimé leur désarrois. A Klinfos.com, ces populations ont marqué leur impuissance devant la situation pathétique qu’elles vivent depuis quelque semaines.

Trouvée devant une maison abandonnée, Ndeye Diop, habillée d’une tenue multicolore avec laquelle elle patauge dans les eaux, explique que sa famille a tout laissé derrière elle.

« Nous avons du abandonner notre propre domicile car l’eau a pris le dessus sur nos efforts. Tous nos matériels sont complètement détruits. Actuellement, nous vivons dans une maison prêtée par une personne de bonne volonté. Mais même avec ça nous sommes toujours, à l’image de presque tout le quartier, obligés de passer dans l’eau pour sortir », nous lâche-t-elle poursuivant sa traversé de l’eau pour vaquer à ses occupation.

Dans le quartier, se déplacer n’est pas la seule difficulté. À l’intérieur des maisons, les bonnes dames sont obligées de trouver des tables et autres meubles sur lesquels poser les fourneaux ou bonbonne de gaz pour préparer le repas. Et pour manger, on monte sur des lits.

La trentaine, Astou a du relever les bas de son pantalon pour se rendre à la boutique. Le teint clair, la voix mince et la tête enveloppée par une foulards, la jeune dame assure que la situation était auparavant moins dure. « Mais depuis la construction de canaux d’évacuation des eaux par l’entreprise SINCO, la situation s’est gravement détériorée », note-t-elle reconnaissant toute de même qu’au début de l’hivernage l’eau circulait sans problème.

[Reportage] Inondations à Kaolack : à Gawane, la population entre colère et désolation, avertit les politiciens

En fait, ce que Astou tente d’expliquer c’est que les canaux se sont avérés petits dès que les pluies sont devenues plus fréquentes. Ainsi, ceux-ci ne pouvait plus contenir l’eau qui sera refoulée dans les maison.

Aliou lui est plus tranché. A bord d’une moto, le jeune homme a indiqué que la population du quartier, qui est toujours mobilisée par les politiques, est laissée a son sort. Il a ainsi appelé ses voisins de quartier de prendre acte et d’attendre « tous ces politiciens, qui ne son là que pour leurs poches, à la prochaine élection ».

Touti est également très en colère. Cette femme apparement enceinte, vit à l’image de tous les habitants du quartier Gawane les méfaits des inondations. Trouvée au porte de leur maison, téléphone à l’oreille, la future maman laisse sortir son mécontentement.

« Ça fait une semaine que je ne suis pas sortie de la maison, qui est pourtant entièrement inondée. Et le plus grave c’est qu’ici, les eaux se mélangent aux ordures. Vous pouvez comprendre que ce n’est pas ce dont une femme comme moi a besoin. Il faut que l’État nous aide. Cela ne peut plus continuer », dit-elle.

[Reportage] Inondations à Kaolack : à Gawane, la population entre colère et désolation, avertit les politiciens

Très en verve, elle poursuit pour dire à qui veut l’entendre que c’est faux de dire que la situation a toujours été ça dans le quartier. « J’habite Gawane depuis longtemps mais c’est la première fois que nous vivons cette situation.

La population de Gawane Darou Salam vit un calvaire et à moins que les autorités centrales comme celles locales ne prennent sérieusement en charge la question, ces Kaolackois qui ne demandent que de vivre tranquillement dans leurs propres maisons, devront continuer a vivre dans les eaux. Mais une chose est sûre, les politiciens à qui les Gawanois qui ont lancé un appel, devront bien réfléchir avant de remettre les pieds dans le quartier.

Assane Thiam (Klinfos.com)

Top 10 de l'info

Haut