Garage Dakar de Kaolack : entre flaques d’eau, nids de poule, saletés et rareté des clients ou le calvaire des chauffeurs et transporteurs [Reportage]
Depuis le début de l’hivernage la gare routière liberté de Kaolack présente une image désagréable, des eaux stagnantes mélangées aux ordures constituent un véritable danger aussi bien pour les passagers que pour les chauffeurs du secteur inter urbain. Cette situation a fini d’engendrer la prolifération des moustiques qui ont érigé leur quartier général au niveau de cette gare routière.
Des nids de poule remplis d’eau rendent le milieu inaccessible. Interpellé, le président du regroupement des chauffeurs et transporteurs de ladite gare routière se dit très outré par la situation qui le dépasse de loin.
Pour Dame Lô, personne n’est à l’abri et tout le monde est exposé surtout dans un contexte de crise sanitaire marqué par la pandémie de la covid 19.
Un véritable problème de santé publique guette transporteurs et usagers. L’impact de la covid 19, les fortes précipitations, l’insalubrité dictent leurs lois dans gare routière.
Jadis bondé de monde, elle est de nos jours peu fréquentée. Un chauffeur qui a choisi de garder l’anonymat estime qu’avec l’état actuel de la gare routière, les passagers préfèrent recourir aux taxis « Allô Dakar » pour faire leurs voyages.
Pour Dame Lô, président du regroupement des chauffeurs de la dite gare routière qu’après l’impact de covid 19, c’est la santé des usagers qui est en jeu face à cette situation avant de marteler que toutes les autorités sont informées.
« J’en ai informé au gouverneur, au préfet ainsi que Mariama Sarr, le maire mais elles (les autorités) sont indifférentes à la situation de cette gare routière », a déclaré Monsieur Lô.
Des animaux divaguant, les saletés à perte vue et des flaques d’eaux ornent la structure.
Entre autres maux, la gare routière liberté de Kaolack vit de grandes difficultés de nos jours même le commerce est au ralenti.
Garage Dakar, comme il est communément appelé souffre d’un véritable calvaire depuis le début de la pandémie et l’hivernage. Des chauffeurs désespérés, cohabitant avec des boeufs et chiens errants dans leur lieu de service malgré tout débattent de l’actualité. « Nous sommes impuissants face cette situation » a indiqué M Lô.
Face au manque de moyens matériels et financiers, chauffeurs, transporteurs et usagers devront prendre leur mal en patience même si les chauffeurs attendent juste que ces eaux stagnantes se tarissent pour procéder à une opération de nettoyage.
Ils ont aussi promis de passer à la vitesse supérieure si des solutions à ces maux ne sont pas trouvées d’ici quelques semaines.
Abdoulaye Diallo (Klinfos.com)