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Enquête démographique et de santé 2019 : les Sénégalais font de moins en moins d’enfants

famille senegalaise mère enfant
Une mère de famille porte son enfant pour aller au travailler

L’Enquête Démographique et de Santé (EDS-continue)-2019 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), rendue public hier, montre une tendance baissière de l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) au Sénégal.

Les Sénégalais font de moins en moins d’enfants. Une comparaison selon différentes sources, montre en effet que depuis 2005 l’ISF est passé de 5,3 enfants par femme en 2005 à 4,7 en 2019.

Toutefois, relativise le rapport, les taux de fécondité par groupe d’âges augmentent rapidement avec l’âge, passant de 71 ‰ à 15-19 ans pour atteindre un maximum de 228 ‰ à 25-29 ans, et demeurent relativement élevé dans les groupes d’âges 30-34 ans (195 ‰) et 35-39 ans (171 ‰).

Au-delà, fait remarquer l’étude, le niveau de la fécondité décroit assez rapidement pour s’établir à 74 ‰ à 40-44 ans et 21 ‰ à 45-49 ans. Plus en détail, les données mettent en évidence des différences très nettes de fécondité selon le milieu de résidence et la région.

Les femmes du milieu urbain ont ainsi une fécondité nettement plus faible que celles qui vivent en milieu rural (3,8 enfants par femme contre 5,6 enfants par femme), selon l’Ansd. De même, les résultats par région montrent que le nombre moyen d’enfants par femme est plus élevé dans les régions Centre et Sud qu’au niveau national respectivement 5,4 et 5,3 contre 4,7.

Par ailleurs, soulignent les experts de l’Ansd, la proportion de femmes qui veulent limiter leur descendance augmente rapidement avec le nombre d’enfants vivants : d’environ 1 % chez les femmes sans enfant ou ayant un enfant vivant, elle passe à 3 % chez les femmes ayant deux enfants vivants, à 21 % chez celles en ayant quatre pour atteindre un maximum de 60 % chez les femmes ayant six enfants ou plus.

La proportion de femmes ne désirant plus d’enfants n’a quant à elle pas varié au cours des dernières années, étant de 20 % en 2014 et 19 % en 2018 et 2019.

En outre, l’étude révèle qu’une comparaison avec les enquêtes précédentes montre que la proportion d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie procréative a tendance à diminuer depuis une dizaine d’années, passant de 19 % en 2010-11 à 14 % en 2019.

Une mortalité infantile en baisse
L’EDS-continue-2019 s’est également penchée sur la mortalité infantile et juvénile. Et à ce propos, souligne le document, un examen de l’évolution de la mortalité des enfants au cours des 15 dernières années en utilisant les données des différentes enquêtes confirme que, quelle que soit la composante de la mortalité des enfants, les niveaux ont nettement fléchi dans la période après 2005.

Ainsi, précise le rapport, de 61 ‰ selon l’EDS 2005, le taux de mortalité infantile est passé à 39 ‰ à l’EDS-Continue 2015 et à 29 ‰ à l’enquête actuelle. Dans la même période, poursuit-il, la baisse de la mortalité juvénile se continue également : le taux est passé de 64 ‰ à 21 ‰ et à 8 ‰.

Globalement, conclut l’Ansd, la mortalité infanto juvénile est passée de 121 ‰ à 59 ‰ et à 37 ‰.

De façon plus spécifique, l’EDS-Continue 2015 soutient que la mortalité infantile aurait baissé, passant de 48 ‰ dans la période 10-14 ans avant l’enquête à 44 ‰ 5- 9 ans avant l’enquête pour atteindre 29 ‰ dans la période 0-4 ans avant l’enquête. Dans cette période, la mortalité juvénile aurait également baissé, et cela de manière plus importante, (de 29 ‰ à 8 ‰) et la mortalité infanto-juvénile serait passée de 75 ‰ à 37 ‰.

Sur un tout autre point, l’étude de l’Ansd revient sur l’état nutritionnel des enfants. Les résultats montrent que, dans l’ensemble, 8 % des enfants sont émaciés, y compris 1 % sous la forme sévère. Le pourcentage le plus élevé d’enfants atteints de malnutrition aiguë concerne le groupe d’âges 48-59 mois (13 %). Le niveau de malnutrition aiguë est plus élevé dans les régions Nord et Sud (13 % et 11 %).

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