Economie

Production du gaz et du pétrole : les prédictions de la ministre Sophie Gladima

ministre Sophie Gladima
la ministre Sophie Gladima

Plus que deux années avant que le Sénégal ne devienne un pays producteur de gaz. En effet, le développement du champ gazier offshore de Grand Tortue Ahmeyim, à cheval sur les eaux du Sénégal et de la Mauritanie, devrait produire son premier pied cube de gaz en 2023, à la suite de retards liés à la pandémie de coronavirus. Un projet de 4,8 milliards de dollars soutenu par BP, selon la ministre sénégalaise du Pétrole, Sophie Gladima. Selon elle, le projet de Sangomar au Sénégal, avec une capacité de production estimée de 75.000 à 100.000 barils de pétrole par jour, devrait également démarrer la production en 2023. Ce dernier projet, estime la ministre, devra couter 4,2 milliards de dollars dont 18% qui seront financés par la compagnie pétrolière publique Petrosen.

Le Sénégal, la Mauritanie et les compagnies pétrolières internationales BP Plc et Kosmos Energy Ltd. collaborent sur le projet de champ gazier de Grand Tortue Ahmeyim de 4,8 milliards de dollars qui vise à produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an et 70 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour dans sa première phase.

Selon la ministre sénégalaise du Pétrole, Sophie Gladima, qui répondait aux questions envoyées par courrier électronique du groupe financier américain Bloomberg, la production devra être partagée en parts égales entre le Sénégal et la Mauritanie. «Le début de la pandémie a coïncidé avec une période clé correspondant au développement des gisements de pétrole et de gaz», a-t-elle déclaré d’emblée, ajoutant que «de nombreuses activités liées au développement, telles que la mobilisation de ressources et de personnes, les phases de construction sur divers sites à travers le monde et les installations ont été affectées.»

Entre 2014 et 2017, des réserves de plus d’un milliard de barils de pétrole et de 40.000 milliards de pieds cubes de gaz ont été découvertes au Sénégal, la plupart partagées avec la Mauritanie, selon le Fonds monétaire international. Cela a poussé le Sénégal à être salué comme l’un des nouveaux producteurs les plus prometteurs de la région et un possible futur membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

«Toute discussion sur l’adhésion ou non à une organisation internationale est prématurée… Le Sénégal se concentre sur le développement de ses projets pétroliers pour atteindre son objectif de démarrage de la production à partir de 2023», a déclaré Sophie Gladima, indiquant au groupe américain que les ressources seront utilisées «pour bâtir une économie connectée et compétitive», grâce à la réduction des coûts d’électricité, au développement du contenu local et à l’industrialisation.

Démarrage de la production en 2023

Le projet de Sangomar au Sénégal, développé par Woodside Energy, avec une capacité de production estimée de 75.000 à 100.000 barils de pétrole par jour, devrait également démarrer la production en 2023, a déclaré Gladima. Le projet de 4,2 milliards de dollars recevra 18% de son financement de la compagnie pétrolière publique Petrosen, a-t-elle déclaré.

Yakaar-Teranga, avec 15 à 20 billions de pieds cubes, veut démarrer sa production en 2023 ou 2024

Rappelons que le Sénégal avait déjà commencé à récolter les fruits de ses découvertes lorsque la pandémie a frappé. Les revenus du gouvernement issus du secteur des hydrocarbures ont atteint 22,8 milliards de francs Cfa en 2019, une augmentation de 37% par rapport à 2018, selon un rapport du Comité national de l’Initiative pour la transparence des industries extractives. La hausse cette année-là a été tirée par un ajustement fiscal de 5,21 milliards de francs Cfa versé par Kosmos Energy.
Pour finir, la ministre a révélé qu’un autre champ de gaz, Yakaar-Teranga, avec une ressource de 15 à 20 billions de pieds cubes, cherche à démarrer sa production en 2023 ou 2024.

Sidy Djimby NDAO

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