Contribution

Au-delà de l’évidence – paysage politique sénégalais : à quand l’éclaircie ?

Karim Wade , Khalifa Sall , Ousmane Sonko Ousmane Sonko , PUR , Idrissa Seck, Macky Sall
des leaders politiques sénégalais

Lumière ou lueur est toujours attendue dans ce paysage politique national, sorte de PAF assombri. En météo, le langage serait « ciel assombri, aucune éclaircie en vue avec des risques d’orage imminent » Et cette prévision –certitude ne date pas d’hier avec cette opacité qui caractérise le landerneau actuel. Rien n’est limpide pour ne pas dire tout est flou et le plus averti en sciences politiques y perdrait de son grade.

Le décor est insaisissable et virevoltant quoique puissent affirmer les arnaqueurs et comploteurs de toutes sortes arguant l’enterrement des idéologies et convoquant l’argument « Répondre au Président » pour noircir le paysage et le rendre davantage illisible. Personne ne s’y reconnait de nos jours et les frontières dans le sens de convictions fortement travaillées pour des analyses et des prises de position éclairées, ces lignes-là s’affalent et en rajoutent à la brouille.

L’éclaircie est repoussée et l’opacité s’installe durablement avec cette cargaison de partis politiques (+de 200) revendiquant tous une chapelle ou se rattachant chacun à une obédience mais en réalité cette personnalité propre qui identifie n’est que factuelle et statutaire et à l’appel du prince, c’est un véritable jeu de yoyo et des quilles qui vont dans tous les sens.

Et cela ne milite pas pour une formation de l’esprit critique et du sens du discernement, charges naturelles et primitives de tout parti politique pour ses militantes et militants, acteurs et leaders de demain. Un tel ping-pong va plus loin et affecte la descendance politique et les prémisses sont là avec une jeunesse de parti, fer de lance au sens premier, revolver et carapace d’adultes en mal de représentativité et d’épaisseur.

La formation dans les instances pour asseoir les rudiments des orientations et options majeures des organisations politiques dans les différents domaines de la société est gommée des agendas et rares sont les écoles de partis qui fonctionnent pour un outillage des organismes internes. Et le débat des gouvernants ou des délégants en perd en crédibilité et en attraction et en termes d’applaudimat, les plages réservées à cet effet sont désertées et révèlent la carence (pas fort) et les lacunes embryonnaires des postulants au 1er siège du pays.

Parfois du fait de cette mayonnaise qui ne prend pas, qui ne peut pas prendre (amalgame/coalitions de tous ordres) , le débat s’affaisse et emprunte les caniveaux et les égouts. Et cela met mal à l’aise même les aînés(Sg) qui peinent à défendre ce qu’ils ignorent (à leur décharge) et des fois il faut les voir sur les plateaux des Télé rougir et bouche bée et faire preuve d’ingéniosité tortueuse pour des répliques de bas étage.

Enseignement pour enseignement, le discours politique se dégrade et le sport –roi devient jouer au plus fin pour une auto masturbation et se présenter aux yeux de l’opinion comme un maître à penser (à pensées) et aux yeux du prince comme un potentiel à couronner. Nuageux à nuageux, les tendances sont encore sombres avec la vertu prêtée à cette mesquinerie, à cette roublardise, à unique visée : La satisfaction d’un besoin très animal : Se remplir la panse. Pensée pieuse à la relève !

A bon entendeur, salut !

NESE

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