« Sweet Beauty » : Ousmane Sonko compare l’affaire au Watergate et évoque la destitution de Macky Sall
« Macky Sall et son complot ». C’est ainsi que Ousmane Sonko a intitulé une tribune rendue publique hier, juste après la publication sur Rfi d’un entretien du président de la République, qui y aborde et pour la première fois l’affaire dite « Ousmane Sonko – Adji Sarr ». Dans son texte de 275 mots, le leader de Pastef-Les Patriotes réitère son discours depuis le début de cette affaire : c’est Macky Sall qui est à l’origine de ce complot pour l’écarter de la présidentielle de 2024. Mais déjà pour Ousmane Sonko, la simple mention de Benno Bokk Yaakar (BBY) suffit au classement de ce dossier et au déclenchement d’une procédure en destitution contre lui, comme ce fut le cas pour le Président Nixon avec l’affaire « Watergate ».
Accordant une interview à Rfi, Macky Sall a abordé l’affaire Ousmane Sonko, allant jusqu’à prononcer le mot « complot ». C’est tout ce que l’opposant attendait. Il s’est aussitôt empressé sur sa plume pour pondre une tribune dans laquelle il règle ses comptes avec celui qu’il considère comme son seul interlocuteur. « Complot ! », s’exclame-t-il d’emblée, citant le président Macky Sall qui a lâché le mot et qu’il considère comme le principal instigateur de cette affaire.
« Que peut-il dire d’autre lorsque que le Procès-verbal d’enquête de la gendarmerie, étayé par les témoignages et le rapport médical, après avoir écarté toute preuve d’un présumé viol, donne des pistes claires d’un sombre complot politique, maladroitement ourdi ? Que peut-il dire d’autre lorsque sa vaste campagne de désinformation et de terreur n’a pas permis de convaincre l’opinion du mensonge et donner légitimité à son projet de liquidation ? », se demande Ousmane Sonko.
Pour lui, « lorsque, dans un procès-verbal d’enquête de gendarmerie portant sur une affaire fomentée contre son ennemi, il est clairement mentionné l’implication d’un responsable de sa coalition BBY (Benno Bokk Yaakar)? », Macky Sall ne pouvait dire rien d’autre.
En effet, estime-t-il, la simple mention de l’acronyme BBY suffit au classement de ce dossier grossier et au déclenchement d’une procédure en destitution contre lui, comme ce fut le cas pour le Président Nixon avec l’affaire « Watergate ».
« Que peut-il dire d’autre lorsque son procureur a interrompu l’enquête dès lors que celle-ci s’acheminait vers la piste et la convocation probable dudit responsable de BBY, d’un médecin et d’un avocat cités dans l’affaire ? Que peut-il dire d’autre lorsque l’État, dans une affaire supposée privée, kidnappe et isole la présumée victime, à l’insu même de son père et de sa famille qui sont sans nouvelle d’elle depuis le déclenchement de cette mascarade ? », se demande encore le patriote en chef.
Très en verve, Ousmane Sonko qui, rappelons-le devra, sauf retournement de situation, voir son immunité parlementaire levée, s’adresse directement au président Macky Sall à qui il refuse délibérément le titre de « président ». « Monsieur Macky Sall, vous ne pouvez convaincre aucun Sénégalais. Tous savent que votre seule compétence, c’est le complot politique contre vos adversaires », croit savoir l’opposant. Avant de prendre rendez-vous avec les Sénégalais «dans les prochaines heures pour une importante déclaration. ».