Arrestations de ses membres dans l’affaire Sonko : le Frapp accuse la main visible de la France
Projet de liquidation des militants du FRAPP et du « Projet PASTEF », la main visible de la France.
Ce n’est est pas fortuit si Macky SALL réserve sa première déclaration sur son complot international à un média français pour rendre compte à son maître Emmanuel Macron.
La France ne va jamais lever volontairement son joug sur ses anciennes colonies. Elle va mobiliser tous les moyens pour annihiler, par l’assassinat, l’intimidation, l’exil, la mise à l’écart de toute compétition électorale, la diabolisation, en s’appuyant sur ses valets dans nos pays, ses hommes de main comme Macky Sall, de toutes les filles et de tous les fils d’Afrique qui essaient de secouer ce joug et qui travaillent à rendre à nos pays leur souveraineté. On voit qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, quand on regarde dans le rétroviseur de notre histoire.
Ousmane Sonk, Guy Marius Sagna et d’autres filles et fils d’Afrique, figures de la lutte pour la souveraineté doivent, sous ce rapport, être maîtrisés, supprimés avant 2024 qui doit consacrer la continuation du contrôle de la France sur notre pays.
Ainsi, celle-ci pourra s’appuyer sur ses valets comme Macky Sall pour perpétuer la main basse de ses entreprises comme Bouygues, Bolloré, Total, Orange, Auchan, Carrefour, et autres sur nos économies depuis les pseudo-indépendances d’il y a 60 ans. Elle va ainsi continuer à s’enrichir et à appauvrir nos populations en complicité avec la bourgeoisie politico-bureaucratique dirigée depuis plus de 60 ans par des collabos de l’engeance de Macky Sall.
Au Tchad, le domicile de l’opposant Yaya Dillo Djerou a été attaquée ce 28 février par des militaires d’Idriss Déby, soutenu par Paris. Comme Macky Sall, Idriss Déby restreint de manière disproportionnée les libertés depuis plusieurs mois, sous le fallacieux prétexte de la Covid-19, pour embastiller ses opposants.
C’est cela la Françafrique, qui n’a jamais disparu, mais fait sa mue perpétuelle pour subsister sournoisement.
Rappelons-nous de la déclaration d’Emmanuel Macron devant les dirigeants des pays du Sahel à qui il demandait de clarifier leurs positions sur la présence des forces militaires françaises chez eux, dénonçant « l’ambiguïté » de « mouvements anti-Français, parfois portés par des responsables politiques ».
« Je pense qu’entre la France et l’Afrique, ce doit être une histoire d’amour », déclarait le chef de l’État français qui revendique plusieurs changements dans l’approche française de l’Afrique : restitution du patrimoine africain, annonce de la fin du franc CFA, lancement de la plateforme Digital Africa, sommet pour des financements de l’Afrique, visites officielles dans des pays africains anglophones…
Mettez cette injonction de Macron aux valets africains de la France en rapport avec l’ambition de Pastef déclarée par son leader M. Ousmane Sonko et répétée lors de sa dernière déclaration de presse du jeudi 25 février 2021 en ces termes : « En tant que panafricains, nous ne croyons même pas à la viabilité de nos frêles États volontairement balkanisés par le colon pour annihiler toute ambition de grandeur et de puissance pour l’Afrique (…). Notre combat c’est d’unir nos États dans des fédérations, comme par exemple la CEDEAO avec 381 millions d’habitants et 6 millions de kilomètres carrés. C’est de cette façon qu’on peut construire une puissance ».
Mettez cette injonction de Macron en rapport avec le discours de Guy Marius Sagna et de ses camarades du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine, qui s’affirme « Pour la souveraineté monétaire, FRANCE DÉGAGE », pour la souveraineté territoriale « Bases militaires françaises, DÉGAGEZ », et qui dénonce les Accords néocoloniaux de Partenariat Économique (NON AUX A.P.E).
Mettez cette injonction de Macron aux valets africains de la France en rapport avec la violation de tous nos droits conduisant à la création de la plateforme DOY NA qui lutte contre le chômage et l’émigration irrégulière, pour la mobilisation pour la souveraineté alimentaire, l’accès à l’eau et une politique pour un toit pour chaque sénégalais, DOY NA demande l’arrêt :
– des spoliations foncières et des démolitions de maisons
– de l’accaparement des forages ruraux
– de la violation des droits des travailleurs
– de la politique d’exclusion et de marginalisation des zones rurales
– des recrutements clientélistes
Alors vous verrez la main de la France et de ses barbouzes derrière cette chasse à Guy Marius Sagna, à Ousmane Sonko et à toutes les filles et à tous les fils d’Afrique qui sont DEBOUT non point contre un autre peuple, mais pour la souveraineté de nos peuples.
Selon M. Macron, le sentiment anti-français qui parcourt l’Afrique francophone est le fruit « d’une stratégie à l’œuvre, menée parfois par des dirigeants africains, mais surtout par des puissances étrangères, comme la Russie ou la Turquie, qui jouent sur le ressentiment post-colonial ».
Ce Projet de liquidation de toutes les forces qui luttent conduit à des rafles préventives de citoyens. Aujourd’hui plus de 50 personnes sont arrêtées dans les commissariats et prisons du pays. Le comble est la fabrication de preuves pour faire porter le chapeau de »mouvement d’insurrection » à des militants panafricanistes pacifiques.
Ainsi des vigiles du COUD, milices du pouvoir en place ont kidnappé des étudiants, pour les livrer à la police du point E avec des substances inflammables et d’armes blanches qu’ils ont eux-mêmes apportées pour faire croire que nos camarades se prépareraient à mener un mouvement insurrectionnel.
Notre police nationale ne doit pas accepter d’être utilisée dans ce vaste complot abject, ridicule et d’une légèreté scandaleuse.
Nos camarades ont subi des abus dans les fourgonnettes de la police qui les conduisaient à la police du point E. Le Délégué Général du Frapp Ousmane Wade traîne même une blessure à la main.
Notre camarade Fatima Mbengue et l’épouse de Biram Souleye Diop ont été déshabillées dans la cave du tribunal. À ces traitements inhumains et dégradants s’ajoute l’arrestation de 17 femmes de PASTEF traînées au sol par la police et mises dans une seule fourgonnette de police sans respect des mesures barrières. Et, la direction de la police nationale avait pondu un communiqué pour menacer les citoyens qui dénonceraient les abus des forces de l’ordre.
« Silence, on brutalise! », semble-t-elle nous dire.
Nous ne saurions nous taire face à cette barbarie de type colonial. Nous sommes plus que jamais déterminés à combattre ce système parasitaire, néocolonial qui gangrène notre souveraineté et ses métastases sur l’économie et la démocratie.
Nous lançons un appel à toutes les forces vives à se joindre à la série de manifestations qui va débuter à partir de ce 05 Mars sur tout le territoire national et la Diaspora.