Crise politique au Sénégal : la pression monte sur Macky Sall alors que le pays se prépare à de nouvelles manifestations
La Crise politique au Sénégal continue de faire parler. La pression monte sur le Président de la République alors que le pays se prépare à de nouvelles manifestations. En effet Macky Sall a exhorté à engager un dialogue avant une nouvelle série de manifestations de l’opposition prévue à partir de lundi.
Le président sénégalais Macky Sall fait face à une pression croissante pour faire face aux troubles meurtriers de cette semaine et engager un dialogue alors que le pays se prépare à davantage de manifestations.
Au moins cinq personnes, dont un écolier, ont été tuées au cours des jours d’affrontements qui ont éclaté après l’arrestation du chef de l’opposition Ousmane Sonko mercredi, dans ce qui est la pire violence politique du pays depuis des années.
Les gens ont incendié des voitures, pillé des magasins et lancé des pierres sur la police pendant les manifestations, qui ont mis en lumière des griefs de longue date concernant le niveau de vie et l’exclusion économique.
Les troubles ont alarmé les Nations Unies et les voisins du Sénégal, qui ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue.
Cependant, Sall n’a pas encore abordé publiquement la situation.
Dimanche, le médiateur du gouvernement sénégalais Alioune Badara Cissé a exhorté Sall à s’exprimer avant une nouvelle série de manifestations de l’opposition prévue à partir de lundi.
«Les Sénégalais veulent vous entendre», a déclaré Cissé lors d’une conférence de presse dans la capitale, Dakar. «Pourquoi diable ne leur parleriez-vous pas?»
«Faites-le avant qu’il ne soit trop tard», a ajouté Cissé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Sall, mais dont le rôle d’ombudsman est de servir de médiateur entre les institutions gouvernementales et de protéger les droits de l’homme.
Sonko, 46 ans, féroce critique de l’élite au pouvoir au Sénégal, a été arrêté mercredi pour atteinte à l’ordre public. Des échauffourées entre les partisans de l’opposition et les forces de sécurité ont éclaté alors que Sonko se rendait au tribunal de Dakar pour répondre d’une autre accusation de viol – qui, selon lui, est politiquement motivée.
Samedi, le collectif d’opposition qui comprend le parti Pastef de Sonko a appelé à trois autres jours de manifestations à partir de lundi, exhortant les gens à «descendre massivement dans les rues».
On s’attendait déjà à ce que la tension soit déjà élevée à Dakar lundi, où Sonko doit comparaître devant le tribunal pour répondre aux questions sur l’accusation de viol, et le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles pendant une semaine.