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Médias : les associations de presse demandent la dissolution de la Cnra

Babacar DIAGNE, Président CNRA
Babacar DIAGNE, Président CNRA

La situation dans laquelle le pays était plongé a fait énormément de dégâts qui ont touché la presse sénégalaise. La Coordination des associations de presse (CAP), a alors tenu une conférence de presse aujourd’hui à la maison de la presse. Les associations de presse du Sénégal regroupées dans la CAP constatent et dénoncent « vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés. Il s’agit de…… violations flagrantes de la liberté de la presse qui constituent autant de balafres infligées à notre démocratie ».

Une série d’agression manifeste a été noté depuis le début de cette affaire politico-judiciaire Sonko-Adji Sarr. Des groupes de presse ont été saccagé, des journalistes ont reçu des menaces, des voitures appartenant à des journalistes ont été soit brûlées, soit caillassées. Des moments qui ont plongé les acteurs de la presse dans une « grande impuissance ». Alors, au regard de toutes ces violations et tentatives de musellement de la presse, la CAP demande la dissolution du CNRA et la mise en place de la HARCA, nouvel organe de régulation dont le projet de loi est disponible depuis des lustres. La CAP demande par ailleurs que le nouvel organe de régulation, « Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle », déjà théorisé, ne soit pas vidé de sa substance.

Toujours, la CAP exige « donc que son organe de direction soit désigné après une sélection rigoureuse et l’établissement d’une short list à partir duquel le Président de la république fera son choix. Ses membres doivent avoir un mandat UNIQUE et bénéficier de l’inamovibilité ». Elle soutient que « le CNRA est dépassé et une régulation plus large, est impérative dans le secteur des médias ».
Elle demande aussi le vote d’une loi d’accès à l’information. Loi, qui « est un instrument indispensable pour promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques et un journalisme de faits plutôt que de rumeurs et/ou de manipulations. Cette loi est un engagement souscrit par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’Union Africaine et un critère éminent pour qualifier un pays de démocratique ».

La CAP demande également, « sans délai une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel. Cela assurera aux médias des ressources commerciales conséquentes, traçables et équitables. La dernière loi sur la publicité date de 1983 et n’est toujours pas appliquée ».
La Coordination des Associations de Presse a décidé pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, de tenir un sit in de toute la corporation. « Nous allons élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la république ».

Pour rappel, des menaces ont été adressées au directeur de Publication du quotidien les Echos, à la fondatrice de la chaine privée 7Tv, en passant par les journalistes de la RTS et de la chaine d’information en ligne Actu221, les journalistes ont été pointés du doigt. Ces menaces généralement exprimées via les réseaux sociaux ou les messages privés, vont jusqu’à indiquer des lieux de résidence de journalistes.

Tous les membres de la Coordination des Associations de Presse souhaitent la tenue des assises des médias.

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