Étude sur la Corruption : le Forum Civil file un gros zéro au Sénégal
Le Forum Civil a réalisé une étude sur l’état de mise en œuvre de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption au Sénégal. C’est dans le cadre du projet pour la mise en application des engagements anti-corruption de l’Afrique.
Ce rapport de 117 pages parcouru par Dakaractu est réalisé avec l’expertise du magistrat Moustapha Ka, Avocat général près de la Cour d’Appel de Dakar, par ailleurs, ancien Directeur des Droits Humains au Ministère de la Justice du Sénégal.
Dans le résumé analytique, il est précisé que le dispositif sénégalais de prévention et de lutte contre la corruption comporte de nombreux aspects positifs, selon Birahime Seck. « Certains ont été réalisés après l’adhésion à la Convention de l’Union africaine sur la Prévention et la Lutte contre la corruption (CUAPLCC) », a écrit le leader du Forum civil.
Il a mis le doigt sur quelques « insuffisances notables nécessitant des efforts en vue de la conformité et de l’efficacité des actions entreprises ». Ces manquements relevés dans plusieurs domaines, selon le membre de la société civile, « ont fait l’objet des 30 Recommandations issues de l’analyse de l’état de mise en œuvre de la CUPLCC. »
« Le processus d’adhésion aux instruments juridiques internationaux pertinents doit être plus inclusif afin de recueillir les avis des acteurs surtout des Organisations de la société civile (OSC) et des médias que l’Etat engage implicitement par sa signature et sa ratification », préconise Birahime Seck.
Selon ce dernier, l’implication doit faire l’objet d’une procédure simplifiée et harmonisée de consultation. Cela, dit-il, doit « prendre en compte toutes les phases du processus, notamment le critère de la représentation des OSC et médias dans ce processus et la recherche de consensus sur les avis à émettre. »
« Au plan des incriminations, les acteurs doivent mener le combat pour l’adoption conforme des incriminations relatives à la corruption dans le secteur privé, l’abus de fonction et la corruption d’agents publics étrangers », propose encore le leader du FC, qui estime que la démarche consistera à élaborer ou faire élaborer des avant-projets de lois.