Malick Gakou : « Macky Sall n’est pas fort. C’est l’opposition qui est faible de par ses divisions »
Ousmane Sonko a été reçu mercredi dans le cadre de la mise en place d’une grande coalition dans l’opposition pour faire face au pouvoir. L’occasion faisant le larron, le président du Grand Parti a asséné ses vérités à l’opposition qu’il invite à taire les égos et les intérêts crypto-personnels.
«J’adresse mes remerciements au peuple sénégalais qui s’est mobilisé, qui s’est engagé, qui a défendu la République. Il nous a enseigné que ce triptyque est non négociable : la démocratie, l’Etat de droit, la gouvernance démocratique. Je m’incline devant la mémoire des disparus. Quand ma société était fiscalement attaquée pour sa destruction, prétextant que je dois 10 milliards au fisc, tu étais le premier à venir m’avertir pour engager le combat avec moi et pour me proposer des solutions à même de me permettre de sortir de cette situation. Tu l’avais fait parce que tu savais que tu étais en face d’un grand-frère qui n’a rien fait pour voir sa société disparaître. Cela m’a marqué profondément».
S’il y a une valeur que nous partageons, c’est l’antisystème
«La classe politique doit respect au peuple sénégalais, nous lui devons plus de considération. Il est hors de question que le Sénégal soit dirigé par des hommes politiques qui n’ont pas les mains propres. S’il y a une valeur que nous partageons, c’est l’antisystème. J’ai eu la chance de vivre très tôt à côté du système, mais jamais dans le système. Victimes du système, je vous tends la main pour continuer à combattre ce système. Le système est constitué de cette bourgeoisie compradore qui a accaparé notre richesse nationale depuis 1960, c’est cette bourgeoisie compradore et ses ramifications qu’on doit combattre. C’est un des aspects programmatiques que nous partageons avec le Pastef».
Macky Sall n’est pas fort. C’est l’opposition qui est faible de par ses divisions
«Je m’adresse à l’opposition. Macky Sall n’est pas fort. C’est l’opposition qui est faible de par ses divisions. La situation nous impose de nous unir pour l’intérêt du Sénégal. C’est le moment de dire à toute l’opposition, aux forces vives de la nation que cette fois-ci c’est le bon moment. Nous ne pouvons pas lâcher l’affaire»