Interpellation d’un Gang à Pikine : un policier se fait fracturer le bras, son arme à feu volée
Le démantèlement du redoutable gang d’agresseurs du surnommé «Akon» par les éléments de la brigade de recherches (Br) du commissariat d’arrondissement de Pikine a tourné au grabuge, samedi dernier, vers 21h, dans les rues de Pikine Rue 10 dans la banlieue dakaroise. Un des agents de police a eu le bras fracturé et a perdu son arme de service.
La police de Pikine casse à nouveau la bande au sanguinaire agresseur surnommé «Akon». Ce gang a en effet jeté l’effroi et la désolation dans les rangs des agents du commissariat de l’arrondissement, qui en ont vu de toutes les couleurs durant l’opération de neutralisation des malfaiteurs à bord d’un véhicule. Ils ont pu cependant réussir à interpeller trois parmi les quatre redoutables gangsters.
La patrouille tombe sur un véhicule stationné, suspecte des gens malintentionnés et se dirige là-bas
Tout a commencé par une discrète patrouille pédestre dans les coins et recoins des quartiers de la localité par les éléments de la brigade de recherches du commissariat de l’arrondissement, qui abandonnent leur fourgonnette dans un endroit, intensifient la traque aux délinquants de tout calibre et ciblent les traditionnelles niches de malfaiteurs. Soudain, ils aperçoivent dans la pénombre un véhicule de type particulier stationné dans un endroit désert sur le bas-côté de la chaussée de Pikine rue 10. Ils soupçonnent alors la présence d’individus malintentionnés à l’intérieur de la voiture dont les lumières sont éteintes, et se dirigent sur la pointe des pieds vers la bagnole pour y voir clair. Ils constatent de loin un mouvement étrange dans le véhicule en question, se mettent aussitôt sur leurs gardes et avancent. Ils braquent ensuite le faisceau lumineux de leurs lampes torches sur la carrosserie de la caisse et identifient le recherché agresseur «Akon». Ils pressent le pas et tentent d’encercler la voiture, puis surprendre les occupants, avant de coincer le recherché «Akon» ; une arrestation qui serait un coup de génie.
Le caïd «Akon» flaire le coup, brandit un couteau et ordonne à son chauffeur de foncer sur les flics
Le chef de gang sent l’étau se resserrer autour d’eux et intime l’ordre à son chauffeur et «lieutenant» de gang de foncer sur les agents de police en civil. Mais ce dernier tergiverse, roule de gros yeux terrifiés et traîne les pieds. «Akon» voit rouge, élève un peu la voix et brandit un effroyable couteau. Il pointe l’arme blanche sur le chauffeur et le somme de s’exécuter immédiatement, au risque d’être transformé en passoire. Le chauffeur panique, démarre en trombe et se dirige droit sur les limiers. Qui craignent le pire et cèdent le passage. Mais un des agents prend son courage à deux mains et se jette dans la cabine du chauffeur pour tenter de couper le contact du véhicule roulant à vive allure et de l’immobiliser net. Hélas, il se fera traîner sur l’asphalte sur une distance de quelques mètres et se fera projeter brusquement dans le décor. Il se retrouve avec des blessures corporelles et une fracture au niveau du bras.
Un agent s’agrippe au volant et se fait traîner ; deux agresseurs arrêtés, le caïd emporte le pistolet du flic
Le véhicule des gangsters percute un objet et s’arrête brusquement. Les policiers accourent et parviennent à extirper de la voiture deux malfaiteurs. Qui organisent la résistance et tentent de sauver leur peau. «Akon» profite de la mêlée, ramasse l’arme de service de l’agent blessé et disparaît dans la nature. Tout comme un de ses «lieutenants». Les deux autres délinquants seront neutralisés puis acheminés manu militari au commissariat pour interrogatoire. Leur véhicule a également été immobilisé à la police.
Le véhicule des gangsters immobilisé, le policier blessé identifie le 3ème malfrat blessé aussi à l’hôpital et le fait coincer
Quand l’agent blessé a été admis aux soins à l’hôpital, il y a aperçu un des brigands en fuite, qui était venu faire soigner ses graves blessures le lendemain (dimanche) dans le centre hospitalier. Le policier a aussitôt identifié l’agresseur et mis la puce à l’oreille de ses collègues. Qui ont cueilli sans résistance le malfrat et l’ont conduit dans les locaux du commissariat. Ce dernier sera soumis à un bref interrogatoire et embarqué à bord d’une fourgonnette, puis ramené chez lui, à Yeumbeul Sud, où les flics ont effectué une perquisition des lieux à la recherche de l’arme de service de leur collègue blessé. Mais en vain. Ils ont reconduit et placé en garde à vue le mis en cause au commissariat avec ses deux autres acolytes.
Outre la police de Pikine, «Akon» est aussi traqué par la gendarmerie des Maristes et la police de Golf Sud
Les trois «lieutenants» dont le chauffeur de la bande devraient être présentés aujourd’hui ou demain devant le procureur de la République du Tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye pour les griefs retenus contre eux. «Akon» court toujours avec l’arme de service de l’agent de police de la brigade de recherches. Il fait l’objet d’intenses recherches. D’ailleurs, voilà deux ans que celui-ci était placé dans le viseur de la police de Pikine pour de récurrentes actes d’agression suivis de vols commis la nuit avec usage d’arme blanche. La police avait en son temps ferré trois de ses éléments. Il s’était échappé encore et avait réussi à se réfugier dans un pays frontalier, avant de revenir plus tard dans le pays et renouer avec ses vieilles amours. Il est même traqué présentement par les gendarmes du poste de brigade des Maristes et par les agents du commissariat de police de Golf Sud de Guédiawaye.