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[Tribune]: Khalifa Diakhaté, comment une grande gueule sur les plateaux peut se transformer en un petit muet face à une « présumée violée » et son avocat ? Par Salmane Al Farisi Sow

Khalifa Diakhaté
Khalifa Diakhaté, journaliste Emedia

L’affaire Sweet Beauty Spa qui a secoué la République jusqu’à faire trembler le palais et a aussi terriblement touché la presse. Après avoir subi des attaques dans sa chaire avec les saccages et fermetures de signaux télévisés, la presse sénégalaise peut faire le deuil du professionnalisme d’un de ses plus grands parleurs sur les plateaux.

Je veux nommer Khalifa Diakhaté, journaliste de la chaîne ITV. Lui qui par principe avait formulé “une démission rétropédalée” quand il était à la TFM après le soir d’une polémique sur des propos tenus par son ami, le professeur Songué Diouf sur le viol est aujourd’hui tombé très bas, et pire il se retrouve au même niveau de bassesse du sujet opposant le député et président du Pastef Ousmane Sonko et la dame Adji Sarr.

Khalifa Diakhaté qui se veut un homme de principe et de conviction forte a jeté un discrédit sur sa personne en participant naïvement à “un live différé” que je ne peux qualifier ni de conférence de presse ni d’entretien et encore moins d’interview car dans la forme c’est nulle et pour la technique catastrophique. Pour un journaliste spécialiste des films-documentaires qui donnait des séances de formation à l’école de cinéma Arfis à Lyon, en France, c’est inadmissible de participer dans une si mauvaise production audiovisuelle.

Comment un journaliste de sa trempe qui aime si bien le tiraillement de la parole avec ses invités qu’il ne manque pas de couper rien que pour aller au bout de sa logique dans les plateaux peut être réduit en spectateur ébahi et se contenter de faire passer deux, trois ou quatre mots reformulés après s’être vu coupé court par le maître des lieux du live ?

Pratiquement il s’est contenté de poser 3 questions dont l’une avec insistance malgré la réponse qui lui est servie.

La question de la grossesse l’intéresse vraiment, il n’a cessé de la poser à la dame Adji Sarr qui, à chaque fois, l’a snobée ou l’a répondue contradictoirement. Pourtant il y avait tellement de points à revenir sur les propos de Adji Sarr. Malgré son expérience, il a perdu les réflexes pour poser les bonnes questions et orienter l’échange dans le sens d’une manifestation de la vérité et la clarté des propos de la jeune fille. Ce qu’il a bien réussi à faire ce sont des “cabaxal Kàddu” dans les propos de la présumée victime.

Et dans ses rares questions, il dérape carrément en parlant de tentatives de corruption de Adji Sarr à coup de 15 et 40 millions. Sauf que la dame qui a dit recevoir la proposition de telles sommes d’argent n’est personne d’autre que la propriétaire du salon Ndeye Khady Ndiaye. D’où est ce que Khalifa Diakhaté nous a sorti cette tentative de faire rétracter Adji Sarr sur son dépôt de plainte ou la mise à terre de cette affaire en contrepartie d’une somme d’argent ? Un journaliste professionnel, expérimenté qui défend des principes agit-il de cette sorte ? Le Khalifa Diakhaté tonitruant des plateaux est loin d’être celui du 17 mars face à Adji Sarr. Mais non, ma foi comment il a pu être réduit sous silence et perdre le pédale face à cette fille ?

Que joue-t-il dans tout cela ?

Où sont les journalistes reporters de ITV qui couvrent pratiquement des manifestations de cette sorte ? Pourquoi c’est lui qui a été choisi pour représenter son organe de presse ? Pourquoi sa participation n’a été remarquée que pendant “la confession”de la fille (titre choisi par ITV pour diffuser la sortie de Adji Sarr)? Pourquoi la participation de son média à cette sortie n’a été connue qu’après la diffusion du live par Léral TV et la publication des médias qui y ont participé? Il n’était pas le seul média sur place pour couvrir cette sortie organisée. Les autres journalistes sur place n’ont pas fait mieux malheureusement. La presse sénégalaise ne manque pourtant pas de bon journaliste mais hélas…
Ce qu’il advient de constater dans chez Khalifa Diakhaté c’est la fermeture d’une bouche souvent grandement ouverte. Il s’est tu et peut être pour de bon car perdant en crédibilité. Il aura beau crié sur les plateaux pour parler d’un soit disant intérêt général mais nous ne pourrions oublier la langue qu’il a gardé dans sa poche dans ce qui devait être l’entretien ou l’interview le plus facile de sa vie.
La presse sénégalaise a forte affaire à faire pour remettre de l’ordre dans son secteur. Le Synpics comme la Cored doivent très rapidement revoir leurs cartes s’ils veulent sauver les meubles de la presse sénégalaise. Au moment où les inscriptions sur les listes d’obtention des nouvelles cartes de presses sont en cours, une assise nationale de la presse doit être convoquée. L’éthique et la déontologie n’auront pas de sens ni d’importance pour les journalistes tant que ces derniers ne sont pas imbus de morales fortes et de croyances solides. Ku amul ngor te ruso dara defal lula neex, parole du prophète (PSL.)
Salmane Al Farisi Sow

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