Education

Revendications : le G7 exige le limogeage de Mariama Sarr, corrige le directeur de la Communication du ministère de l’Education

mariama sarr ministre Maire de Kaolack
Mariama Sarr

Le G7 est encore monté au créneau pour se signaler. Les 7 syndicats qui le composent ont fait face à la presse hier pour rappeler à l’Etat leurs exigences sur le respect des accords signés depuis 2015. Très en verve et dans un discours va-t’en guerre, les secrétaires généraux du Saems, du Cusems et de l’Uden ont exigé le limogeage de la ministre de la Fonction publique Mariama Sarr avant de rabattre le caquet au directeur de la Communication du ministère de l’Education nationale.

Saourou Sène, Secrétaire général du Saems rappelle avec amertume que «seuls les enseignants parmi les agents de la fonction publique ont accompagné financièrement l’Etat dans l’élan de solidarité pour lutter contre la pandémie à coronavirus. En son temps, tout le monde savait que l’Etat nous devait des rappels. Sur cette base, le gouvernement devait s’atteler à satisfaire le protocole signé avec les syndicats d’enseignants», fait-il savoir.

Aussi, s’en est-il pris à la ministre de la Fonction publique. Selon lui, Mariama Sarr est le talon d’Achille des enseignants. «Le ministre de la Fonction publique ne travaille pas, car des enseignants nous disent que leurs documents sont égarés sur sa table. Toutes les lenteurs administratives sont causées par ce ministre.

Donc nous concluons qu’elle ne travaille pas. C’est pourquoi nous réclamons son limogeage». Une idée partagée par Souleymane Diallo, Secrétaire général de l’Uden. «Nous alertons le gouvernement de ne pas s’agripper sur la pandémie pour trouver des ramifications aux fins de ne pas respecter les accords. Les carrières sont bloquées dans le bureau du ministre de la Fonction publique et le plus grand nombre, c’est des actes de dématérialisation. Nous voulons un ministre travailleur au service des agents de la fonction publique qui puisse libérer la carrière des enseignants bloquée par Mariama Sarr», fustige-t-il.

Ainsi Saourou Sène d’asséner : «nous attendons du président de la République la correction du système de rémunération. Nous exigeons le respect des accords, sans quoi, nous irons vers un bras de fer sans merci et sans précédent avec l’Etat du Sénégal».

L’irresponsabilité de Mamadou Mohamed Diagne est la cause d’appels au meurtre des enseignants

Pour sa part, Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cusems, a interpellé le directeur de la Communication et de la Formation au ministère de l’Education. Selon lui, Mamadou Mohamed Diagne a manqué de respect aux enseignants.

«Le G7 exige la libération de tous les enseignants détenus à l’issue de ces manifestations. Il dénonce les tortures exercées contre les enseignants stigmatisés à cause de leur appartenance politique. Les intimidations, les harcèlements, les menaces de mort sont consécutifs aux propos diffamatoires du directeur de la Formation et de la Communication au ministère de l’Education nationale, selon qui les élèves qui ont arrêté les cours ont été instrumentalisés par les enseignants. Son irresponsabilité est aujourd’hui la cause d’appels au meurtre des enseignants dans certaines localités du pays. Le G7 tiendra pour responsable l’Etat du Sénégal à toute atteinte à l’intégrité des enseignants», lance le syndicaliste.

Le G7 dit être déterminé à aller au front si l’Etat ne met pas en application les accords signés depuis 2017.

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