Emeutes de mars 2021 : Amnesty enregistre 12 morts, 400 blessés et constitue 10 avocats
C’est l’accalmie depuis quelque temps, mais cela ne devrait pas faire oublier les nombreux morts et blessés enregistrés lors des violentes manifestations intervenues dernièrement. C’est tout au moins la conviction de certaines familles des victimes, mais également d’Amnesty International qui fait des pieds et des mains pour qu’une procédure judiciaire soit ouverte. Déjà, des avocats sont constitués et certaines familles ont décidé d’ester en justice.
Il est vrai que cette situation d’apaisement arrange tout le monde, mais devrait-on passer l’éponge sur ces nombreux morts et blessés graves enregistrés lors des dernières violentes manifestations ? Pour Amnesty International et pour certaines familles, la réponse est non. Il faut que cette affaire soit tirée au clair, que les responsabilités soient situées et que les responsables soient sanctionnés. Très engagé aux côtés des familles et pour l’éclatement de la vérité, l’organisme de défense des droits humains s’est d’abord attelé à identifier les victimes.
Amnesty International a enregistré 12 morts et environ 400 blessés. Seulement, toutes ces familles et victimes ne sont pas favorables à une poursuite judiciaire. Ceux qui veulent tourner la page et oublier, Amnesty ne peut pas les obliger, puisque c’est leur choix.
Par contre, pour les autres, des avocats sont constitués pour assurer la défense de leurs intérêts. Dix avocats sont déjà constitués par l’organisme de défense des droits humains, qui s’est engagé à assurer leurs honoraires. Et selon nos informations, certains, même si c’est encore une infime partie, ont déjà fini d’ester en justice. Les cas étant nombreux, les droits de l’hommistes ont ciblé, dans un premier temps, les familles qui ont perdu leurs proches et les blessés graves.
En sus, la situation est d’autant plus compliquée et le travail fastidieux que cela concerne tout le Sénégal, précisément toutes les zones où il y a eu des manifestations et des victimes.
Mais, en dehors de ces difficultés rencontrées par l’organisme de défense des droits humains, il y a des fauteurs de troubles qui tentent de mettre les bâtons dans les roues à Me Amadou Diallo et ses camarades.
Rappelons, par ailleurs, que le président d’Amnesty International avait, pour sa part, soulevé des difficultés liées au fait que certaines familles se hâtaient d’enterrer leurs morts sans avoir fait l’autopsie.
Me Amadou Diallo avait, en outre, soutenu que, s’agissant des réparations pécuniaires, si l’Etat ne fait rien d’ici décembre, ils pourraient saisir les juridictions internationales.