Abus dans les réseaux sociaux : le Gouvernement veut traquer les « insulteurs » du web
L’Etat du Sénégal, déterminé à lutter contre les abus constatés dans l’usages des Réseaux sociaux. Un phénomène, qui selon le Ministre l’économie numérique et des télécommunications Yankhoba Diattara, peut déstabiliser l’harmonie sociale.
Pour le Ministre, le gouvernement du Sénégal est résolument engagé contre tous les abus sur les réseaux sociaux et pour cela, tous les moyens seront mis en œuvre. Une déclaration faite l’occasion de l’ouverture d’un atelier de lancement du cadre de concertation sur l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique du secteur des technologies de I’information et de la Communication.
Selon Yankhoba Diattara, « l’abus que certains font de l’utilisation des réseaux sociaux tend à s’exacerber et si l’on n’y prend pas garde, ce phénomène « peut déstabiliser notre harmonie sociale fondée sur la paix et la fraternité « .
D’après lui, le numérique ne doit pas être utilisé comme un moyen d’attenter aux valeurs morales et sociales, il doit être plutôt « un outil privilégié pour bâtir une personnalité économique et sociale, à travers un usage responsable ».
« Malgré toutes les lois votées et les mesures prises, certains persistent à vouloir faire des réseaux sociaux une arme de destruction de la dignité humaine », a déclaré le Ministre.
Il estime que l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues une ’’nécessité absolue’’ pour le développement de l’écosystème du numérique sénégalais.
La Stratégie Sénégal numérique 2025 (SN2025) ne saurait selon lui « induire les mutations profondes à valeur ajoutée pour le secteur des TIC sans une revue exhaustive des décrets et lois en vigueur qui le régissent ».
Pour rappel, le Sénégal a adopté, depuis 2008, un ensemble de lois portant sur le cyberespace, la loi relative aux transactions électroniques, la loi d’orientation sur la société de l’information, la loi sur la cybercriminalité, ou encore celle sur la protection des données personnelles et sur la cryptologie.