3e mandat et risque d’instabilité : Nathaniel Olympio, l’opposant togolais qui a « peur » pour le Sénégal
Nathaniel Olympio a « peur » pour le Sénégal. L’opposant togolais leader du Parti des Togolais (Pt) ne veut pas que le Sénégal bascule dans le lot des pays d’Afrique francophone dans lesquels le troisième mandat a eu raison sur la démocratie. Sur son compte Twitter, le challenger de Faure Gnassingbé appelle le président sénégalais Macky Sall à ne pas céder à une tentation de 3ème mandat. Il assure que si Macky Sall venait à décider de briguer un troisième mandat, ce serait pire que l’acte de son homologue togolais.
L’opposant togolais Nathaniel Olympio semble craindre pour l’avenir du Sénégal. Celui qui est surnommé « opposant 2.0 » dans son pays à cause de ses interventions sur les réseaux sociaux, les tribunes et autres lettres ouvertes qu’il signe dans les médias togolais ne veut pas que le Sénégal rejoigne le lot des pays d’Afrique où la question du troisième mandat à fini de plomber les acquis démocratiques. D’ailleurs pour le président du Parti des Togolais, Macky Sall serait pire que son homologue togolais, Faure Gnassingbé, sil venait à décider de briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal.
« Si Macky Sall cédait à la tentation du 3e mandat, ce serait pire que l’acte de Faure Gnassingbé qui a ouvert le bal funeste. Il plongerait l’Afrique de l’Ouest francophone dans un abime de crises. J’ose prendre le risque de dire qu’il ne franchira pas ce pas », a écrit le l’opposant togolais Nathaniel Olympio sur son compte Twitter.
Et à ceux qui tentent, par juridisme tentent de faire croire qu’une loi ne rétroagit pas, sauf exception dûment inscrite, Nathaniel Olympio indique que le troisième mandat au Sénégal n’est pas un problème juridique mais une question purement politique. « Quand on s’enferme dans le juridisme cela se termine par une crise. C’est surtout la légitimité qui importe, et seul le peuple souverain l’accorde, non pas en lui forçant la main par l’imposition d’une candidature, mais en l’écoutant dans son expression populaire », a-t-il ajouté.
Il faut que le Sénégal qui a toujours été cité comme un modèle démocratique en Afrique de l’Ouest est vu comme un exemple par bien des pays du continent et les opposants des autres pays n’hésitent jamais à citer ce qui se fait à Dakar pour réclamer plus de liberté et des avancées démocratiques. Seulement avec la réélection Macky Sall à la tête de l’Etat, le Sénégal est entrain dans une situation d’incertitude et tout le monde se demande ce que le président de la République va décider.
En effet, même si Macky Sall, au cours d’une rencontre avec des acteurs de la société civile en marge des évènements de mars 2021 a indiqué n’avoir « à aucun moment affirmé qu’il voudrait faire un troisième mandat », le sort réservé à tous ceux qui se sont drésés contre ce projet en laisse perplexe sur les vraies intentions du patron de l’Apr et de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Au Togo, Faure Gnassingbé à la tête du pays depuis 2005, pourra être au pouvoir jusqu’en 2030. Le 8 mai 2019, les députés à l’unanimité ont décidé de remettre à zéro, le compteur de Faure Gnassingbé qui a bouclé en 2020, 3 mandats de 5 ans à la tête du pays d’Afrique de l’Ouest. Rappelons Faure Gnassingbé a succédé à son père Gnassingbé Eyadéma qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans de 1967 à sa mort en 2005.