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Tel-Aviv observateur à l’Union Africaine: le Sénégal cité parmi les 14 États africains qui travaillent à faire rejeter l’adhésion d’Israël

Ministère des affaires étrangères sénégal
Ministère des affaires étrangères à Dakar

Alors qu’il le réclamait depuis des années, Israël a obtenu le statut d’observateur à l’Union africaine (UA) le 22 juillet dernier. Mais, cette adhésion de l’État hébreu à l’organisation continentale n’a pas fait l’unanimité. Ainsi, moins de deux semaines après, un front contre l’adhésion de Tel-Aviv à l’UA s’est constitué. À sa tête, l’Algérie, alors que le Sénégal est cité parmi les 14 États africains qui veulent faire annuler l’entrée d’Israël à l’Union Africaine.

Israël le sait, il ne pourra pas compter sur l’Algérie dans le cadre de sa conquête du continent africain. Mais ce qu’il ne savait peut-être pas, c’est jusqu’où irait Alger pour lui barrer la route.

Selon plusieurs médias algériens et internationaux, l’Algérie a officiellement commencé à former un bloc africain pour rejeter l’adhésion d’Israël à l’Union Africaine. D’ailleurs, certaines sources vont plus loin en dressant une liste de pays favorables à la position de l’Algérie de faire annuler et rejeter l’adhésion d’Israël à l’Union Africaine.

Il s’agit l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Érythrée, le Sénégal, la Tanzanie, le Niger, l’archipel des Comores, le Gabon, le Nigeria, le Zimbabwe, le Libéria et les Seychelles.

Aussi, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra va entamer une tournée africaine pour discuter de la question de l’adhésion d’Israël à l’Union Africaine. Il devra commencer sa tournée par quatre pays africains que sont la Tunisie, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte.

Lamamra a fait savoir à la presse de son pays que ces démarches diplomatiques sont en fait une réaction à l’adhésion de Tel-Aviv à l’Union Africaine en tant que membre observateur et qu’il s’agit d’un développement sur lequel les diplomates israéliens travaillent depuis des années.

Le patron de la diplomatie algérienne a noté qu’Israël avait déjà obtenu l’adhésion en tant qu’observateur à l’Organisation de l’unité africaine, mais en 2002, le titre a été repris au régime lorsque l’Union Africaine a remplacé l’Organisation de l’unité africaine.

La déception de la Namibie

Outre l’Algérie, d’autre pays comme la Namibie se sont opposés à l’entrée d’Israël à l’Union africaine.
Dans une déclaration officielle, la Namibie s’est opposée à ce qu’Israël obtienne le statut d’observateur auprès de l’Union Africaine et a exprimé sa déception face à la décision de l’organisation continentale. Dans sa déclaration, le gouvernement namibien maintient qu’«Israël ne peut récupérer le statut d’observateur auprès de l’UA qu’à la condition qu’il cesse d’occuper la Palestine.

De son côté, le Sénégal n’a pas encore réagi à la question de manière officielle. Mais une chose est sûre, après avoir mis dos à dos Palestiniens et Israéliens lors de la crise israélo-palestinienne de mai 2021, Dakar, qui préside à l’Onu le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, n’est plus sur une position tranchée par rapport à Israël.
C’est le 22 juillet dernier que le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a reçu les lettres de créance de SE Aleli Admasu, ambassadeur de l’État d’Israël en Éthiopie, au Burundi et au Tchad.

En marge de cette rencontre, rapporte un communiqué de l’UA, le président Faki Mahamat a noté qu’une solution durable était nécessaire pour assurer la coexistence des deux nations et permettre à leurs peuples de vivre dans un état de paix et de stabilité.

«Il a souligné que la voie vers une paix et une stabilité durables exige que le processus de paix et les solutions recherchées soient non seulement acceptables, mais garantissent les droits de toutes les parties», peut-on lire sur le document.

La Palestine déjà observateur à l’UA

Rappelons qu’Israël avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union Africaine en 2002. La Palestine bénéficie déjà de ce statut d’observateur à l’UA, où elle compte d’importants soutiens.

En mai, Moussa Faki avait «condamné fermement» les «bombardements» israéliens dans la bande de Gaza ainsi que «les actions de l’armée israélienne, y compris les évictions illégales, continues et par la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est (…) en flagrante violation du droit international».

Dans son communiqué jeudi, le président de la Commission souligne que l’UA «a été très claire sur sa position selon laquelle, dans la question de la Palestine et d’Israël, une solution à deux Etats est nécessaire à une coexistence pacifique».

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