Covid19 au Sénégal : après la Tabaski, toutes les régions ont enregistré une hausse
C’est sur instruction du président de la République que l’équipe de Abdoulaye Diouf Sarr a repris la présentation des points quotidiens de la situation du Covid-19. Mais cette fois-ci, le professeur Moussa Seydi n’était pas de la partie et le remplaçant du Dr Bousso a fait son baptême du feu.Pour l’évolution de la maladie, le Dr Ly soutient qu’au regard du nombre cumulé de cas, ceux enregistrés en juin ont été multipliés presque par 9 au mois de juillet et les décès ont connu 68% durant les 2 dernières semaines.
Avec la tendance baissière de la fin de la deuxième vague, il a été décidé par les autorités sanitaires qu’il valait mieux arrêter la présentation des points quotidiens du Covid-19 en direct.Et vu les ravages de la 3e vague, la présentationa été reprise vendredi. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, l’objectif est de partager avec la population le maximum d’informationssur la pandémie du coronavirus et sur la lutte qu’ils mènent contre cette maladie, même si, dit-il, ils n’ont jamais cessé de communiquer, d’informer à travers divers canaux accessibles.D’après le ministre de la Santé, le contexte actuel marqué par la 3e vague nécessite que l’information et la communication à l’endroit des populationssoientintensifiées.
Dr Mamadou Ndiaye : «les femmes enceintes et les femmes allaitantes font aussi partie des cibles»
Revenant sur le plan de riposte de la vaccination au Sénégal, le directeur de la Prévention soutient que les personnes âgées au moins de 18 ans doivent aller se faire vacciner, mais une recommandation forte est faite aux personnes porteuses de maladieschroniques pour leur éviterd’abord de faire la maladie, mais surtout d’éviter qu’elles ne fassent des formes graves ou des formes sévères. Le Dr Mamadou Ndiaye de préciser que les femmes enceintes et les femmes allaitantes font aussi partie des cibles qui doivent se faire vacciner.«Le calendrier vaccinal utilisé dépend du vaccin, selon Dr Ndiaye.
Pour AstraZeneca, il faut prendre deux doses espacées de trois mois. Pour le vaccin Sinopharm, il faut par contre prendre deux doses espacées de trois semaines. Et quant au vaccin Johnson and Johnson, il suffit d’une seule dose. Le directeur de la Prévention souligne aussi que ceux qui n’ont pas encore reçu leur deuxième dose d’AstraZeneca ou de Sinopharmn’ont pas à s’inquiéter. «Ce retard ne va rien altérerà leur statut vaccinal», dit-il.
Dr Alioune Badara Ly, Directeur du Cous : «entre les deux dernières semaines écoulées, nous avons une augmentation de 68% du nombre de décès enregistré dans le pays»
Selon le Directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires, il ne peut pas y avoir de situation épidémiologiqueaujourd’hui sans tenir compte de la Tabaski. D’après Dr Alioune Badara Ly, nous avons commencé à observer une légère hausse des cas durant la semaine qui a suivi la Tabaski. Au regard du nombre de cas cumulés, ceux enregistrés en juin ont été multipliés presque par 9 au mois de juillet. Abordant la question des cas graves, le Directeur du Cous affirme que nous continuons d’observer une hausse de leur nombre.«Cette semaine déjà qui n’est pas encore terminée, nous sommes à 63 cas de moyenne comparé à la semaine dernière où nous avions 57 cas graves», dit-il avant d’enchaîner : «si on regarde le nombre de décès, cela fait 6 semaines consécutives que nous enregistrons une hausse consécutive du nombre cumulé de décès chaque semaine. Nous avons atteint un pic de 99 décès la semaine passée. Donc, entre les deux dernières semaines écoulées, nous avons une augmentation de 68% du nombre de décès enregistré dans le pays.
Sur le plan régional, affirme-t-il, il faut noter qu’après la Tabaski, toutes les régions ont enregistré une hausse. C’est ce qui justifie l’anticipation sur la gestion des cas graves avec notamment la collaboration très étroite avec les autorités administratives et l’ensemble des médecins chefs pour anticiper dans la préparation des régions à faire face à une potentielle augmentation relative du nombre de malades.
35 centrales ont été commandées, les deux premières sont attendues le 12 août
Et pour la question de l’oxygène,le remplaçant de Dr Bousso soutient qu’elle est primordiale dans la prise en charge des cas graves. «Il faut aussi souligner que l’Etat a passé commande pour 35 centrales dont les deux premières sont attendues le 12 août, destinées en priorité auxCte de DalalJamm et Fann et devraient pouvoir aider à absorber les gaps qui peuvent exister à cause de cette forte demande d’oxygène», révèle Dr Ly, selon qui la tension en lits reste élevée, en particulier pour Dakar.
C’est la raison pour laquelle l’ensemble des structures du ministère sont entrain de réfléchir à comment augmenter les capacités litières semaine après semaine. «Aujourd’hui, on tourne autour d’une augmentation moyenne de 80 à 90 lits chaque semaine et nous voulons aussi activer les Cte qui n’avaient pas été fonctionnels comme MatlaboulFawzeyni de Touba», a expliqué Dr Ly.