Au-delà de l’évidence – Inondations : retour des négriers et autres caravelles!
Assiste-t-on à un autre commerce triangulaire par les temps qui courent? L’on est tenté par l’affirmative avec ce positionnement noté sous formes de crocs aiguisés attendant et souhaitant surtout que le ciel ouvre largement ses vannes dévastatrices.
C’est une vraie préméditation en termes de vœux ardents pour des averses de cordage, occasion cynique de se faire la poche et le chèque. Que de cynisme et de cruauté, de cannibalisme invétéré, de sangsues immondes de compatriotes usant et suçant le sang du malheur de frères et sœurs.
Pire, cette situation est doublée d’un désir profond de statu quo et de maintien éternel dans les flots et égouts nauséabonds au nom de la recherche effrénée de profits, la fin ne justifiant jamais les moyens pour ces négriers des temps modernes.
Il faut les voir dans leur travail pré-hivernal de constitution de GIE et autres unités fantoches, le temps d’ester et postuler pour des marchés déjà adjugés, vraie entente directe au nom de l’urgence et de la pression, l’argument massue face à la détresse des populations qui souffrent et qui justifient ces attributions calculées à des PME/PMI fictives obsédées par la rentabilité circonstancielle de maisons envahies, de populations déplacées, d’enfants malnutris et en haillons, de pépés et mémés en détresse obligés de déménager dans un décor d’apocalypse, laissant derrière tout un héritage et le peu d’investissements à la merci de la furie des eaux.
Et ce sont des frères et des sœurs obnubilés par l’appât facile qui ont souhaité cet état de fait ou ont travaillé dans tous les sens et remué ciel et terre, consulté toutes les boules ,oracles et charlatans pour un hivernage d’averses et douloureux pour se faire des affaires florissantes.
Ces unités créées tous azimuts en 24h à la vitesse APIX hibernent dès la fin des pluies en fin octobre et commence une 2ème phase de libération de chèques de complaisance et de compense avec la redistribution attendue à tous les segments qui avaient agi en amont dans ce banquet des charognards.
Présentement , les commandes sont opérées (jetez un coup d’œil dans les entrepôts et caves) et vous verrez moto-pompes et tuyaux (PVC) de diamètres divers, prêts à l’utilisation pour pomper du sang et des larmes de pauvres des rigoles d’indigents et cela du fait de compatriotes (C’est triste !) mais quand l’argent facile nous tient … ! C’est si tentant que les institutionnels s’y mettent et attendent leur tour avec un décret toujours souhaité déclenchant les fameux plans engraissants du genre « ORSEC » souhaité par tous les opérateurs sur toute la chaîne.
Le plan ORSEC, cette aubaine , véritable manne et vache pour tous ces gros bébés qui allaitent à ce sein croulant et coulant à coups de milliards. Car ce plan signifie ( woy !) seuil d’alerte dépassé et rac-tac des milliards injectés et tout le monde y trouve son compte et au finish, aucun audit ou évaluation.
La chaîne d’intervention pendant l’hivernage-inondation étant si élastique que les vieilles reliques et camions –citernes, les « boroms » bennes, les pompistes, les fournisseurs en accessoires hydrauliques et denrées, en ustensiles et autres matelas et moustiquaires sortent comme par miracle de terre ou de sous-terre pour des services à la limite contestables et grassement payés.
Le décompte des navettes et sorties facturées à l’usure autorise un paiement conséquent pour services en réalité non effectués (Thiey bakaar ou péché !),le deal est là sur le dos du pauvre déménagé dans une école où le même complot est transféré pour toujours soutirer du malheur des autres : Chaque instant de vie / survie du sinistré est une instance d’exploitation et occasion rêvée de se faire du miel jusqu’à… l’hivernage prochain.
Toutes les promesses d’assainissement pour des zones abonnées aux eaux resteront promesses et le même cycle infernal de recommencer.
A bon entendeur, salut !
NESE