Éditorial

Au-delà de l’évidence : ils doivent se taire !

Au-delà de l’évidence : ils doivent se taire !
Au-delà de l’évidence : ils doivent se taire !

Trop osé diront certains mais quand même ont–ils encore la parole ? Pour des démocrates aussi invétérés, difficile a été cette question car il est avéré même que le condamné à mort, en partance pour la potence a droit à la parole.

Une idée déjà du dilemme qui anime en ruminant une telle boutade : «doivent-ils se taire ?» ou «ils doivent se taire !» Vous remarquerez et saisirez la nuance qui traduit en fait une déchirure de et dans l’esprit et dans un esprit libre surtout libre et adepte pour paraphraser du : «je ne suis pas d’accord avec toi mais je me battrai jusqu’au bout pour que tu dises ta pensée» Oui et ce n’est pas facile pour ceux et celles-là qui n’ont que la plume et la voix pour s’exprimer, pour une autre résonance, une autre discordance, une autre dissonance.

C’est pourquoi la rumination crève le plafond de… et dévore toujours au moment où ces mots s’embryonnent, prennent forme, coulent et s’écoulent pour libérer l’impensable et… pourtant la question, ce questionnement, ce reflux intérieur revient : «faut-il priver certains de parole »

Et mieux et si c’était concédé au nom de ces hypothèses de fac, c’est la mort dans l’âme, complètement dévasté qu’un oui-acquiescement ,un oui forcé, manifestation d’une germination interne, vécue intensément qui serait libéré.

Pour dire en définitive que loin de ce texte de prôner en fervent militant d’un « Taisez-vous » ou d’un silence aux forceps mais le « quand même … » du prologue nous hante avec ces bouillonnements aux ponctuations assez significatives et répétitives : « Ils doivent se taire ! » ou « Doivent–ils se taire ? »

Et finalement oui, un finalement qui se cherche et qui s’éloigne de plus en plus tellement cela taraude et ouf le choix est fait : « doivent –ils se t… ?» difficile de compléter avec toute la charge négative et rétrograde, répréhensible et abjecte qui sous–tend la répression de toute opinion mais quand bien même…entre ces deux maux, le moindre serait celui-là, nous le pensons.

Telle que libellée et sous cette forme la question est renvoyée, quasi une patate chaude pour susciter plus davantage cette ébullition intérieure, cette introspection.

Une attitude et aptitude à discerner l’ivraie de la bonne graine car la vraie pré-base, semence écrémée pour des moissons aux rentabilités performantes trouve son ancrage dans ce for intérieur et c’est pourquoi ce renvoi à l’opinion pour un feed attendu est pertinent.

Même si le moi est monstrueux et répugnable. Maintenant que la question est chatouillée dans tous ses flancs, à qui l’appliquer ? Autrement dit à la question « doivent-ils se taire ? si oui…avec tous les relativismes …qui donc doit la f. ?

Ces politiciens invétérés, tocards de toujours et pour toujours et abonnés aux média. Aucune base politique pour reprendre leur argot et qui assiègent et organisent un sit-in médiatique.

A les entendre, c’est une véritable usurpation de légitimité car parlant constamment au nom du peuple, un peuple qui a vomi et obligé à se réfugier dans les apparatchiks des partis /particules.

Ceux-là même qui, aussi, doivent s’asseoir sur leur… ce sont ceux qui pensent surgir de la cuisse de Jupiter, le temps d’une légitimité électorale, d’un instant et qui pensent tenir le monde sur leurs bras et la bourse de Crésus.

Rien de concret sur leurs engagements, au contraire du craché ré-ingurgité et qui peinent à prospérer dans le discours tellement les contre–exemples rapetissent. Dans leur sillage il faut compter toute cette escouade de courtisans et de clients, véritables mange-mille qui tournoient comme des charognards autour de ce banquet sanguinolent fait de sueur et de bave du gorgolu.

Et que dire des professionnels de jetons de présence et chasseurs de per diem, à la recherche tôt le matin de remboursement de transport à travers les séminaires interminables et autres ateliers inscrits en cfa/ecos bien dorés dans les montages et TDR financiers des entreprises et autres ONG publics et privés.

Oui doivent se taire toutes ces bonnes consciences qui retrouveraient difficilement le sommeil la nuit avec ce procureur spécial qu’est la conscience, ce tribunal intérieur. Mais c’était seulement une hypothèse de raisonnement mais tout le monde doit parler : Nous sommes dans un monde de sons, de bruit, de brouhaha !

A bon entendeur, salut !

NESE

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