Élections

Locales 2022 : l’opposition lance la coalition Yewwi askan wi pour faire face à Macky

Yewwi Askan Wi -
Les leaders de la coalition Yewwi askan wi lors du lancement de la coalition

La grande coalition de l’opposition annoncée a été lancée hier. Yewwi askan wi est composée d’une dizaine de partis et mouvements de l’opposition dont le Pastef de Ousmane Sonko et Taxawu Senegaal de Khalifa Sall. La coalition a répondu au Pds sur le processus ayant conduit à la création de cette alliance.

Avec l’expérience de la coalition Idy2019 lors de la Présidentielle, il serait risqué de quantifier le poids électoral de la coalition Yewwi askan wi lancée hier par une dizaine de partis et mouvements de l’opposition.

Il s’agit de Pastef de Sonko, Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, Pur de Serigne Moustapha Sy, Grand Parti de Malick Gakou, Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dany, And Saxal ligeey de Aïda Mbodj, Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, Avenir Sénégal bi nu begg de Cheikh Tidiane Dièye, Fds/Les Guelwaars de Babacar Diop, Parti de l’espoir et de la modernité de Habib Sy, Parti républicain pour le progrès de Déthié Fall, Guédiawaye la bokk de Ahmed Aïdara, Set de Moustapha Guirassy, Bess du niak de Mansour Sy Djamil, Alliance Pencoo de Moussa Tine, Pcs/Jengu tabax de Boubacar Camara, Aminata Lô Dieng de Apel/3j, Abdourah­mane Diouf.

Tout ce beau monde envisage une liste unitaire aux Locales comme lors des Législatives prévues en 2022. Pour la Présidentielle de 2019, chaque parti est libre de présenter un candidat. En revanche, la charte de conduite impose à tous les membres de la coalition de soutenir un des leurs en cas de qualification au second tour.

Pour Moussa Tine, il s’agit de l’épilogue de 9 mois de discussions sur initiative de Khalifa Sall, entre les partis de l’opposition pour faire face à la «gouvernance aussi cynique que méchante» du régime actuel. Comme pour répondre au Parti démocratique sénégalais et à Thierno Bocoum, le leader de l’Alliance Pencoo jure que les membres de la coalition «ne sont pas dans les calculs politiciens».

Il ajoute : «Depuis novembre 2020, Khalifa Sall s’est levé pour en parler à tous les leaders de l’opposition. Il s’est absenté pendant 3 semaines pour un voyage en France et Ousmane Sonko a pris le relais pour discuter avec tout le monde sur la charte que devait porter la coalition.

Cela a été fait dans le plus grand secret parce qu’il fallait le faire en toute responsabilité. Nous y étions tous représentés. Taxawu senegaal avait 5 représentants, Pds (5), Pur (5) et Pastef (5).

Depuis le départ, il a été dit, noté et écrit que c’était simplement pour des commodités de négociation mais que la coalition allait être ouverte à tous les partis et mouvements politiques du Sénégal. C’est ça la vérité.»

«Il va y avoir un choc des ambitions, mais nous devons relever le défi»

Moussa Tine est conscient des difficultés à venir pour cette coalition. «Nous sommes des hommes politiques avec tous des ambitions. Il va y avoir un choc des ambitions entre des responsables qui appartiennent à des partis politiques différents, des gens qui n’ont aucune histoire commune. Mais, nous avons le défi d’y arriver pas pour nous, mais pour le Sénégal», a-t-il dit.

Il considère d’ailleurs que le système du scrutin à majorité relative «oblige les partis de l’opposition à se regrouper». «Si on ne le fait pas, on perd les Locales et les Législatives. Ce qui nous interpelle, c’est de faire un bloc unique pour faire face à la gouvernance de Macky Sall. On n’a pas une autre solution», juge-t-il.

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