Guinée – Sénégal : réouverture de la frontières ce 24 septembre ?
Sous son magistère, Alpha Condé était méfiant de certains de ses voisins. Le président guinéen avait poussé le bouchon au point de fermer les frontières avec le Sénégal, la Guinée Bissau et la Sierra Leone qui étaient vus comme des niches de « comploteurs » contre l’intégrité territoriale de la Guinée. Mais depuis l’arrivée des militaires au pouvoir à la faveur du coup d’État du 5 septembre dernier, ces relations sont vues autrement.
Le colonel Mamady Doumbouya qui est le nouvel homme fort de Conakry, a donné des instructions pour la réouverture des frontières terrestres, de manière graduelle après une évaluation sécuritaire et sanitaire rigoureuse. Depuis, les frontières avec la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire et le Liberia sont rouvertes. Ce mercredi 22 septembre, le trafic avec le voisin malien a repris de plus belle.
Sauf extraordinaire, les frontières sénégalo-guinéennes doivent être la prochaine étape dans cette série de réouverture entamée par la junte. Selon le chronogramme établi par les nouveaux décideurs de Conakry, cela devait intervenir au plus tard le 24 septembre, c’est-à-dire ce vendredi. Reste maintenant à savoir si les choses se passeront comme souhaitées par les nouvelles autorités. Nous le saurons dans les heures à venir.
C’est en tout cas très attendu par les opérateurs économiques et citoyens des deux pays qui ont souffert de la fermeture de la frontière par la partie guinéenne pour des raisons purement politiciennes.
Cette décision a d’ailleurs fait l’objet d’une révision à l’occasion d’un accord signé en juin dernier par les deux parties à Accra. Ce mémorandum était le premier pas vers la réouverture des frontières.
Après le premier pas fait au Ghana avec la facilitation du chef de l’État guinéen, Nana Akufo Addo par ailleurs président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, la Guinée a fait ratifier l’accord par son parlement.
La partie sénégalaise devait danser au même rythme, mais un retard dû aux désidérata de l’administration avait été accusé. Ce, jusqu’à ce que l’arrivée du Colonel Mamady Doumbouya au pouvoir n’accelère la cadence.