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Audition au fond : entendus pendant trois tours d’horloge, Kilifeu et Simon contestent les faits

Kilifeu - Simon y'en a marre
Kilifeu et Simon

Le face-à-face a eu lieu, hier, entre le juge d’instruction du deuxième cabinet et les rappeurs. Mbissane Seck dit Kilifeu et Simon Kouka ont été soumis au feu roulant des questions du magistrat instructeur. Plus de trois tours d’horloge et d’interrogatoire durant lesquelles chacun, pour sa part, a contesté vigoureusement les faits. A la fin des auditions, les avocats ont déposé leurs requêtes aux fins de mise en liberté provisoire.

«L’audition s’est très bien déroulée, mes clients ont répondu à toutes les questions qui leur ont été posées». C’est ainsi que leur avocat, Me Moussa Sarr, a expliqué la rencontre qui a eu lieu, hier, entre Landing Mbissane Seck dit Kilifeu et Simon Kouka. C’est à 13 heures que l’audition a commencé pour ne finir qu’après 17 heures.

Un interrogatoire individuel pour chacun des rappeurs. Lors de l’audition, sur toutes les accusations portées à leur encontre, les deux membres du mouvement «Y en a marre» ont dégagé en touche.

«Ils ont contesté les infractions qui leur sont reprochées», a martelé Me Moussa Sarr, qui poursuit, presque dégoûté : «ces infractions n’ont rien à voir d’ailleurs avec les faits de l’espèce. Ils les ont contestées. Encore une fois, au moment de l’inculpation, le parquet a retenu ces chefs de prévention dans l’unique objectif de les retenir dans les liens de la prévention. Mais le Parquet sait pertinemment que ces incriminations retenues à leur encontre sont fantaisistes, virtuelles et n’ont aucun rapport avec les faits».

Dans son réquisitoire introductif, le Procureur a visé les chefs de trafic de migrants, faux et usage de faux et tentative de corruption. Du coup, le magistrat instructeur instruit dans ce sens. Ainsi, selon l’avocat, ces infractions de trafic de migrants, ou de faux et usage de faux ou même la corruption ne tiennent pas la route.

A la suite de l’audition des deux rappeurs, les avocats de la défense ont déposé sur la table du magistrat instructeur des demandes de mise en liberté provisoire pour le compte de Kilifeu mais également pour le compte de Simon Kouka. Les requêtes sont motivées par les garanties de représentation en justice présentées par leurs clients qui sont régulièrement domiciliés au Sénégal et qui ne peuvent donc se soustraire à la procédure ou échapper au juge.

La balle est désormais dans le camp du juge, qui doit d’abord transférer les requêtes au procureur de la République pour avoir son avis, avant de rendre son ordonnance qui peut être une ordonnance de rejet ou une ordonnance favorable.

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