Diplomatie

Trafic de passeports diplomatiques : Aïssata Tall Sall promet que les responsabilités seront situées

Trafic de passeports diplomatiques : Aïssata Tall Sall promet que les responsabilités seront situées
Me Aissata Tall Sall, ministre des affaires étrangères

Alors que le scandale du Trafic de passeports diplomatiques a fini d’éclabousser le régime. Le chef de la diplomatie sénégalaise s’était gardée jusque là d’aborder la question de manière officielle. Mais hier Aïssata Tall Sall l’a fait en promettant que les responsabilités seront situées dans cette affaire.

Elle était attendue pour se prononcer sur cette question relative aux passeports diplomatiques qui touche l’Assemblée nationale, avec notamment deux députés de la majorité cités dans une affaire de trafic de passeport diplomatique.

Le ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur s’est enfin prononcé sur « cette affaire » en donnant des précisions sur « son mutisme » depuis que cette affaire a éclaté : « Cette affaire, je l’ai apprise comme tous les Sénégalais l’ont apprise. Je suis un ministre de la République. Une République dans laquelle l’État de droit est une réalité. L’opinion passe tout son temps à nous faire la leçon sur l’état de droit. La leçon par la preuve, c’est cette affaire », a encore précisé le ministre des affaires étrangères qui procédait cet après-midi au lancement du 7e forum international sur la paix et la sécurité qui doit se tenir à Dakar au mois de décembre.

Toujours tenant à préciser le fond de sa pensée sur cette affaire, l’avocate énonce : « Étant un ministre de la république et aussi, évoluant dans un état de droit, il y a deux séparations de pouvoir et un secret d’enquête qui m’empêchent de me prononcer sur cette affaire. La première séparation des pouvoirs, c’est entre l’exécutif et le législatif dans cette affaire qui serait partie de l’assemblée nationale. Hors, il y a une séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif. Donc, je ne peux me prononcer là-dessus compte tenu de l’implication de la deuxième institution. La deuxième, c’est la séparation qui existe entre l’exécutif et le judiciaire. Au Sénégal, un ministre de la République, quel que soit son omnipotence, ne peut s’infiltrer dans un dossier dans le judiciaire pour savoir ce qui s’y passe », rappelle également le ministre Aïssata Tall Sall qui se dit également, contrainte par un troisième obstacle, qui est le secret de l’enquête.

Compte tenu de ces facteurs, le ministère des affaires étrangères ne peut pas se prononcer. Cependant, Aïssata Tall Sall tient à soutenir qu’une fois cette affaire tirée au clair, les responsabilités soient situées.

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