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Réunion des chefs d’entreprises en prélude du sommet France-Afrique ou elle est invitée : Anta Babacar Ngom, avocate de l’Afrique conquérante

Anta Babacar Ngom SEDIMA
Anta Babacar Ngom

La Directrice générale de la Sedima a séduit hier l’Europe économique par un discours épique et courageuse qui pourrait redynamiser les relations entre l’Afrique et l’Occident en général. En effet, invitée au sommet France-Afrique de Montpellier prévue aujourd’hui, Anta Babacar Ngom, en prélude à cette rencontre, a participé à la réunion de plusieurs chefs d’entreprises pour la 7ème édition du BIG (Bpifrance Inno Generation).

Lors de ce rassemblement, sous le thème de la «Conquête», Mme Diack a fait un plaidoyer pour l’Afrique à la reconquête du monde, mais «qui exige plus d’équité et d’intégration dans les relations d’affaires». La Directrice de Sedima n’entend pas cette Afrique qui tend la main, mais plutôt qui prône «l’investissement».

Réunion des chefs d’entreprises en prélude du sommet France-Afrique ou elle est invitée: Anta Babacar Ngom, avocate de l’Afrique conquérante
C’est aujourd’hui en France que se tient le sommet France-Afrique. Parmi les éminents invités, la Directrice générale de la Sedima, Anta Babacar Ngom Diack, en prélude à ce sommet, a participé à la rencontre de plusieurs chefs d’entreprises où elle a fait un discours qui a fini de marquer les esprits des dirigeants du monde économique.

En effet, C’est Bercy qui a reçu hier, 3000 auditeurs dont les plus grands chefs d’entreprises africains ainsi que des homologues européens. La rencontre a été organisée par Bpifrance Inno Generation ou BIG, qui est le plus grand rassemblement business d’Europe. La journée d’hier représentait la 7ème édition.

Devant Agnès Pannier Runacher, ministre délégué chargé de l’industrie, Nicolas Dufourcq, le Directeur général du groupe Legrand, Linda Jackson, Présidente de Peugeot, Claire Lacroix, Présidente du groupe Lacroix et tant d’autres personnalités du monde économique, et sous le thème : «La Conquête», Anta Babacar Ngom Diack a délivré un discours courageux. Un véritable plaidoyer pour l’Afrique à la reconquête du monde économique.

«Au banquet du donner et du recevoir, dans un monde globalisé, nous nous devons d’être une génération décomplexée, à la reconquête de ce qui se fait de mieux. (…) L’Afrique a beaucoup changé. La nouvelle génération de leaders politiques et économiques africains, née après les indépendances, invitée au Nouveau Sommet France-Afrique, exige plus d’équité et d’intégration dans les relations d’affaires. (…) Cette Afrique conquérante et dynamique, avec une population dont la moitié sera constituée de jeunes de moins de 25 ans d’ici 2050. (…) Cette Afrique conquérante veut troquer le concept de l’aide au développement à celui de l’investissement. D’ailleurs, cette Afrique ne se sent nullement responsable de la dette extérieure (il faut d’ailleurs la reconsidérer à l’aune de ce que nous ont coûté l’esclavage et la colonisation)», a ainsi peint l’Afrique la fille de Babacar Ngom, devant ses homologues.

Babacar Ngom et la Sedima : l’exemple

Pour convaincre l’Europe économique, elle a rappelé le parcours de son père, Babacar Ngom, qui, à l’âge de 23 ans, a acheté 200 poussins à 100 euros pour lancer sa première bande d’élevage. Initiative qui aujourd’hui a donné naissance au groupe Sedima, «champion national, leader de l’aviculture au Sénégal et l’une des plus grandes sociétés agroalimentaires d’Afrique», a-t-elle souligné. La Sénégalaise de 36 ans, qui a aujourd’hui 1200 collaborateurs, a également exposé les ambitions du groupe Sedima qui a déjà conquis le Mali, en 2017, avec Sedima Mali qui est une société de droit malien, avec une ouverture du capital à des partenaires nationaux.

«Notre stratégie est de dupliquer ce modèle à d’autres pays africains», fait savoir Mme Diack. Mais, ce n’est pas tout, «avec 7 années de ténacité, marquées par de multiples échecs, nous avons finalement obtenue la franchise KFC en 2018. Le premier restaurant avec la particularité d’être totalement composé de femmes ; une première en Afrique», mentionne Mme Diack qui, toujours dans cette dynamique de conquête, s’est fait un sacerdoce de réaliser un taux de féminisation de 70% de son comité exécutif.

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