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Elections locales : à Yewwi Askan Wi, le malaise Moustapha Sy

Elections locales : à Yewwi Askan Wi, le malaise Moustapha Sy
Ousmane Sonko - Khalifa Sall - Yewwi Askan Wi - Moustapha Sy

La célébration du Mawlid au Champs de courses de Tivaou­ane a révélé un malaise au sein de la coalition politique Yewwi Askan Wi (YAW). Un malaise qu’aucun des protagonistes ne veut encore assumer publiquement, même si en coulisses, des dents grincent.

Selon Le Quotidien, les choses ont commencé avec l’arrivée à Tivaouane de la délégation des leaders politiques membres de différentes structures représentées dans YAW. Alors qu’il était entendu qu’ils seraient reçus par Serigne Moustapha Sy, le leader des Moustarchidines a invoqué un agenda chargé et d’autres contraintes pour laisser son fils, Mame Cheikh Tidiane, accueillir ses hôtes.

Quelque peu déçus par cet accueil inattendu, les membres de la délégation -parmi lesquels on a remarqué Khalifa Sall, Ous­mane Sonko, Aïda Mbodj, Barthélemy Dias, Ahmet Aïdara…, ont préféré prendre leur mal en patience, se disant, sans doute, que le chef religieux allait «se rattraper» au cours de la cérémonie officielle.

Quelle ne fut leur surprise de voir que l’annonce de leur présence a été laissée aux bons soins de Cheikh Tidiane Ndia­ye, qui a suppléé Issa Sall com­me député du PUR. Ce dernier a salué au Champs de courses, la présence importante de ces leaders de Yewwi Askan Wi. Et cela c’en est arrêté là.

Ceux qui attendaient de Serigne Mous­tapha qu’il fasse, au cours de son discours, une quelconque mention de son engagement politique aux côtés des présents, sont restés sur leur faim. Tout le monde a remarqué que le leader de la Dahira Mous­tarchidine Wal Mours­tarchitay, d’habitude si disert en matière de digressions politiques, n’a nulle part, au cours de la nuit, brossé un sujet ayant un quelconque rapport avec les nouvelles alliances qu’il a tissées.

Bien que déçus, ses nouveaux amis politiques sont resté zen devant les journalistes, même si, en privé, certains n’ont pas manqué de pester contre ce qu’ils assimilent à «un manque de respect notoire». Au point que certains d’entre eux se sont interrogés à voix hau­te : «Mous­­tapha Sy est connu pour ses changements d’humeur et d’orientation. Son attitude cacherait-elle un quelconque revirement prochain ?»

Du côté des Mous­tarchidines, on minimise et relativise. Pour ses partisans, le marabout n’a nullement manqué de respect à ses hôtes, puisqu’il les a fait recevoir par son fils. Certains indiquent que «nul ne peut dévier Serigne Moustapha de son calendrier, et il en est le seul maître».

Ils comprennent que cela puisse dérouter des personnes peu au fait du comportement de leur leader, mais pour les Moustarchidines, il n’y aurait rien de plus normal que cela. Poussés dans leurs retranchements, certains se lâchent tout de même un peu, en faisant remarquer qu’ils ont été, quelque part, floués.

Et de marteler : «Quand nous venions dans la coalition, on nous l’avait présentée comme un ensemble de quatre grands partis représentatifs. Mais, on se retrouve aujourd’hui avec un conglomérat dans lequel on côtoie des gens qui ne représentent même pas leur quartier et qu’on doit traiter comme des égaux.»
D’autres se plaignent, en plus, des velléités de certains partis, comme PASTEF d’Ousmane Sonko, qui voudraient imposer leurs candidats dans des localités comme Tivaouane et d’autres, que le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) estime devoir lui être naturellement dévolues.

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