Economie

Birahim Seck : « le problème de la pêche au Sénégal réside en une absence de volonté politique… »

Birahim Seck, Coordonnateur Forum Civil
Birahim Seck, Coordonnateur Forum Civil

S’exprimant en marge d’une rencontre sur le secteur de la pêche, le Coordonnateur Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, a laissé entendre que le problème majeur du secteur de la pêche au Sénégal réside en une absence de volonté politique pour faire bouger les chose. Birahime Seck a également déclaré que l’Europe n’aura jamais l’inquiétude à cause de l’émigration clandestine tant que nos gouvernants ne prennent pas à bras le corps le secteur de la pêche.

« Le secteur de la pêche est très mal administrés ». C’est par ces mots que le Coordonnateur Forum Civil Birahim Seck a ouvert son speech hier lors d’une rencontre sur le secteur de la pêche. Indiquant qu’il y’a quelques mois, le président de la République avait décidé d’organiser un conseil présidentiel pour le secteur la pêche, Birahim Seck s’est désolé que ce conseil présidentiel ne se soit jamais tenu.

«Pour un secteur qui emploi des millions de personnes, pour un secteur qui joue un rôle fondamental pour l’alimentation des sénégalais, pour un secteur qui injecte des milliards dans l’économie nationale… on est en train d’assister à une dégradation d’un secteur aussi stratégique que la pêche au niveau du Sénégal, au vu et au su de toutes les institutions. Depuis que les acteurs de la pêche ont commencé a crié, je n’ai pas vu les parlementaires mettre en place une commission d’enquête pour savoir ce qui se passe dans le secteur de la pêche. Au moment où des pays au niveau de l’Union européenne notamment sont en train de mettre en place des politiques pour préserver un bien qui leur est cher : le poison », a déploré le Coordonnateur Forum Civil.

« L’Europe n’aura pas l’inquiétude tant que le secteur de la pêche vit des problème »

Poursuivant, Birahim Seck se désole la situation dans laquelle est le Centre de Recherche océanographique de Dakar-Thiaroye (Crodt).

«Depuis des années on parle de Crodt mais on se rencontre que un outils aussi stratégique aussi important que le Crodt qui doit faire la recherche pour nous dire si nous avons de la poison ou pas, pour nous dire comment on doit l’utiliser, cet instrument n’est pas financé ou bien dispose d’un budget dérisoire pour faire le travail. On est en train de minimiser, de détruire le Crodt comme si on voulait pas connaître la vérité sur la recherche halieutique », martèle-t-il encore.

Avant de dire à qui veut l’entendre qu’«on peut acheter des camions frigorifique, distribuer des pirogues… mais si on n’a pas la ressource qui doit permettre aux acteurs de vivre, on peut se demander c’est l’utilité de ces investissements ». « C’est de la politique politicienne. Si de façon sérieuse, le gouvernement, le président de la République à sa tête, ne prend pas à bras le corps ce secteur, nos côtes risquent d’exploser ».

Alors que la précarité dans laquelle se trouve le secteur est souvent citée parmi les causes qui poussent les jeunes à aller à l’émigration clandestine, Birahim Seck dira que l’Europe n’aura jamais l’inquiétude à cause de l’émigration clandestine tant des solutions ne seront pas trouvées pour le secteur de la pêche.

« Si nos gouvernants ne prennent pas à bras le corps le secteur de la pêche, l’Europe n’aura jamais la paix à cause de l’émigration clandestine. Ceux qui amènent les candidats à l’émigration clandestine sont des pêcheurs. On n’est en face de risque d’implosion sociale, économique mais également financière parce que le trésor public n’aura pas à engranger des ressources. Un manque de volonté de la transparence se manifeste à travers ce qu’on appelle la FitI (l’initiative pour la transparence dans la pêche), qui nous tient à cœur », s’est-il indigné, notant que quand le président de la République prend un engagement en Février 2016 et que jusqu’en 2021 cet engagement n’est pas concrétisé, cela pose un problème.

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