Economie

Grève des transporteurs : « presque 70% de la production nationale est perdue »

Bus de transport en commun Tata
Bus de transport en commun Tata

Partant du fait que le transport est au centre de toutes les activités, l’économiste Maissa Babou pense que si un jour de travail est comparable à un dimanche, il est aisé de comprendre que même si toutes les productions nationales ne sont pas totalement au ralenti, elles sont à 70%à l’arrêt. Ce qui va très négativement impacter la croissance économique et fatalement une bonne partie de la santé publique avec la fermeture d’une bonne partie des hôpitaux et du climat social, avec des écoles qui sont fermées faute de moyens de déplacement.

«Ce sont des conséquences incalculables. D’une part, le chiffre d’affaires de plus de 20.000 voitures de transport public est perdu. D’autre part, presque 70% de la production nationale est perdue. Et sur beaucoup de marchés, le chiffre d’affaire des ambulants est en baisse drastique, parce que les clients ne peuvent pas se déplacer. En plus de cela, beaucoup de commerçants ont fermé boutique», affirme l’économiste.

Fiscalement aussi, il estime que d’énormes pertes sont à déplorer puisque les voitures qui sont en grève payent des taxes. «C’est une véritable crise économique. Pour le moment, il reste difficile de chiffrer les pertes. Donc, il faut être prudent. J’ai avancé 70%, parce que certains services sont au ralenti. Donc économiquement, fiscalement et commercialement, c’est une perte énorme. Ce sera difficile de le calculer en une journée», tranche Maissa Babou.

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