Agriculture

Kaolack : le kg d’arachide s’achète en-deçà du prix plancher de 250 F fixé par l’Etat

Des femmes qui travaillent dans l'arachides 2
Des femmes travaillent dans l'arachide

C’est actuellement une forme de racket sur le dos des paysans qui est en train d’être opérée à Kaolack, notamment dans la zone de Keur Madiabel et de Wack Ngouna. D’informations que nous tenons de sources au niveau local, les opérateurs sont en train d’acheter l’arachide à un prix en-deçà de celui plancher de 250 francs fixé par le chef de l’Etat en réunion du Conseil des ministres.

En réunion du conseil des ministres, le chef de l’Etat avait fixé le prix plancher du kg d’arachide à 250 F. Mais, selon nos confrères de Les Échos, depuis hier, dans les zones de Keur Madiabel et de Wak Ngouna, c’est à 240 F, parfois même à 235 francs, quand il fait très chaud comme aux environs de 13h-14h, que certains opérateurs achètent le prix du kg d’arachide. Ce qui est encore plus grave, c’est que les autorités locales sont au courant de cette affaire.

Quand les opérateurs ont commencé à se faire de l’argent sur le dos des populations, le représentant d’un syndicat de paysans affilié à la Csa, Kéba Sokhna, est allé informer le sous-préfet de la localité qui, à son tour, lui a demandé d’aller voir le commandant de la gendarmerie.

Mais quand le syndicaliste s’est présenté au commandant de brigade pour un point de la situation, la réponse qui lui a été servie a été plus inquiétante. Ce dernier, pour toute ré- ponse, lui dira ne rien pouvoir faire.

«Est-ce que je peux empêcher un paysan qui veut vendre son arachide d’écouler sa mar- chandise ?», lui aurait répondu le gendarme qui ajoute qu’il n’a reçu ni arrêté, ni document qui lui permet d’intervenir. Pire, il lui a demandé de s’en ouvrir au sous-préfet, parce que, prétexte-t-il, il n’a aucun docu- ment qui lui permet de demander à ces gens de mettre fin à leurs agissements.

Et quand Kéba Sokhna est retourné chez le sous-préfet, celui-ci lui a demandé de saisir le préfet. Il ne sera pas au bout de ses peines.

Quand il est allé voir le préfet, ce dernier lui a, à son tour, de- mandé tout simplement au syndicaliste d’appeler la ministre du Commerce pour la tenir informée de ce qui se passe. Ce que le syndicaliste a dit ne pas pouvoir faire, parce que ne disposant pas du numéro person-nek du ministre.

Depuis avant-hier donc, du côté de Keur Madiabel et de Wack Ngouna, c’est cette situa- tion que vivent les paysans. Ils sont en train de se faire racket- ter par certains opérateurs véreux.

Les services du ministère de l’Agriculture câblés disent ne pas être au courant.

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