Trésor de guerre pour les locales : 1,5 milliards de » Nakhma » pour acheter la mairie de Kaolack (Par Abdoulaye Guéye)
Comment BBY de Kaolack va dépenser plus de 1,5 milliards de francs CFA pour garder la commune de Kaolack ? Ce dimanche au détour d’un point de presse à la permanence départementale de Ànd Nawlé Ànd Liguéey, j’ai déclaré que la coalition BBY de la commune de Kaolack envisageait une vaste campagne d’achat de conscience pour garder sous son escarcelle la mairie de la capitale du Saloum.
Mes propos amplifiés par les médias ont défrayé la chronique. Le camp d’en face sollicité pour un droit de réponse, s’en fendu d’un communiqué laconique soutenant avoir reçu tout au plus la bagatelle de 250 millions de francs CFA dont 150 pour la commune. Soit, en dépit des cris d’orfraies, je maintiens ici et maintenant mes propos. En effet tous les observateurs du landerneau politique local connaissent les dépenses folles engagées par Mohamed Ndiaye Rahma, raillé du sobriquet peu flatteur de ‘’ Nakhma ‘’ pour briguer dans un premier temps l’investiture du parti au pouvoir, avant le Graal d’un hypothétique contrôle de la commune.
Pour ce rêve chimérique pour quelqu’un qui n’a à ce jour une activité professionnelle reconnue, rien n’est de trop. Dépenses somptuaires pour ses militants et responsables, parrainages de manifestations culturelles et sportives a tout va, last not but least, surenchère incroyable dans l’accueil du président Macky SALL lors de ses passages et tournées dans la région. De fortes sommes d’argent qui ont impressionné tout le monde. Même les ministres en fonction, ou les directeurs généraux encore moins les opérateurs économiques fortunés n’ont pu tenir la concurrence. Une question brûlait toutes les lèvres : où est ce que la tête de liste majoritaire communale de Benno Bokk Yaakaar Kaolack, tirait-t-il cette richesse ?
Une première réponse semble venir du chantier de la reconstruction du marché de Médina Baye ! On apprend en effet que celui qui a été choisi pour les travaux a grevé le titre foncier appartenant à l’Etat d’une hypothèque de 2,7 milliards. Interpellé sur ce qui serait une escroquerie de haut vol, une indélicatesse tout au moins, l’accusé avait promis des éclaircissements, qui se font attendre depuis. A peine avait- on- fini de spéculer sur cette rapine foncière que d’autres victimes se font connaître. À Lyndiane dans la périphérie de la commune, un collectif de victimes a servi une citation directe à Nakhma . Il lui réclame 20 hectares de terrain encore illégalement acquis et sur lesquels pèse une autre hypothèque de 2,2 milliards de francs CFA auprès de l’agence de la banque Atlantique de Kaolack. De tous les coins du département d’autres victimes dénoncent de telles spoliations foncières, c’est le cas à Kahone et à Ndiaffate entres autres.
Au total pour les deux premières affaires, le tristement célèbre responsable du mouvement Rahma a encaissé la bagatelle de 4, 9 milliards de francs CFA qu’il a ou compte dépensé pour se faire élire maire de Kaolack. Autant dire que rapport à la somme avancée j’étais plutôt magnanime ou plutôt qu’il s’est agi d’une hypothèse basse. Nous attendons fermement les victimes avec le démenti du concerné, Nakhma. Pour finir, peut-on imaginer un seul instant que les Kaolackois puissent confier une commune où des personnalités de la trempe de Ibrahima Seydou Ndao ‘’Jaraaf’’, Valdiodio Ndiaye, Abdoulaye Diack ou plus près de nous Mme la ministre Mariama Sarr ont exercé leur magistère à un analphabète doublé d’un brigand foncier ! Bien sûre que non, la cité de Mbossé mérite mille fois mieux.
Abdoulaye Guéye, coordonnateur du mouvement KAOLACK JE M ‘ENGAGE