Djibril Ngom : «Sonko ne peut pas nous donner des leçons de morale, lui-même est sous accusation de viol»
Ce sont les partisans de Ousmane Sonko qui vont s’arracher les cheveux. Djibril Ngom, le voleur de la liste de Yewwi Askan Wi qui a quitté récemment le Pastef pour rejoindre les prairies beige-marron, s’en est pris violemment à Ousmane Sonko. Il n’y est pas allé de main morte pour détruire son ancien leader.
Démissionnaire du parti de Ousmane Sonko, Djibril Ngom est accusé de s’être enfui avec les listes de Yewwi Askan Wi avant d’être reçu en audience par le Président Macky Sall. En réponse aux nombreuses critiques, il a animé une conférence de presse hier pour taillader le Pastef.
A l’en croire, sa démission du parti Pastef a suscité un débat national qui n’avait même pas lieu d’être. Poursuivant, l’ancien coordonnateur départemental Pastef de Matam soutient que si le Pastef a eu ce poids au niveau de Matam, c’est le fruit de son travail avec des concitoyens qui ont cru en lui.
«Nous faisons de la politique par volontariat et conviction sans l’aide de personne. Nous avons construit notre carrière politique sans l’aide de personne», fait-il noter.
D’après M. Ngom, quand un parti nait, il incarne une vision, un projet de société, des valeurs et des idéaux, c’était le cas de Pastef.
«C’est d’ailleurs ce qui avait motivé notre adhésion. Cependant, dit-il, Pastef s’inscrit dans une autre logique». C’est pourquoi il n’a pas hésité à le quitter.
«En quoi mon départ de Pastef doit-il constituer un débat national ? Nous avons entendu des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi nous donner des leçons de morale. Ousmane Sonko ne peut pas nous donner des leçons de morale parce qu’étant lui-même sous accusation de viol ; ce qui est en soit honteux pour quelqu’un qui aspire à diriger», tonne Djibril Ngom qui lui demande d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette affaire.
«Quelqu’un qui est incapable de gérer un parti politique comment peut-il prétendre à diriger un pays ? C’est quand même audacieux, parce qu’il n’a ni l’expérience, encore moins la maturité politique. Ça me fait rire quand j’entends à travers la presse que j’ai fui avec les listes de la coalition Yewwi. En tout cas, je n’ai aucun regret. Nous sommes des responsables et nous assumons nos actes avec responsabilité», conclut-il.