Grande mosquée de Médina Baye : Serigne Mboup et Rahma se « bousculent » pour…
On savait que le combat entre les deux candidats à la mairie de Kaolack que sont Serigne Mboup et Modou Ndiaye Rahma sera âpre. Par contre ce qu’on savait moins c’est que dans cette rivalité les deux hommes n’avaient pas de limite. Aujourd’hui les deux hommes se sont télescopés à la Grande mosquée de Médina Baye Niass, chacun se précipitant pour serrer la main de l’imam Cheikh Ahmed Tidiane Cissé. Une scène qui n’a as laissé indifférent les fidèles présents à la mosquée
La scène a été remarquée par tout le monde qui était ce vendredi à la grande mosquée de Médina Baye Niass pour la prière du Jummah. Modou Ndiaye Rahma et Serigne Mboup, tous deux candidats à la mairie de Kaolack, se sont donnés en spectacle devant des fidèles qui n’avaient rien demandés.
Modou Ndiaye habillé en boubou traditionnel blanc, Serigne Mboup aussi mais en couleur marron, les deux hommes semblent décider à se donner des coups partout.
En effet, selon nos radars, après la prière de ce vendredi Modou Ndiaye Rahma et Serigne Mboup se sont quasiment bousculer, chacun cherchant à être au plus près de l’imam Cheikh Ahmed Tidiane Cissé.
Une scène qui n’est pas passée inaperçue et qui n’est pas du gout de bien des fidèles qui étaient présents à la mosquée de Médina Baye Niass.
Il faut dire que y’a rien de nouveau sous le soleil. Au Sénégal, les élections, quelque soit leur nature, ont toujours été à la fois influencées et sous influence des religieux
A chaque élection, les candidats se précipitent dans les villes saintes des confréries islamiques.
Ce qui pousse le Dr Bakary Samb a dire que le Sénégal est dans une contradiction entre sa sphère religieuse, qui s’impose comme stabilisatrice, et sa sphère politique qui use du religieux à son bénéfice.
« Un projet de code de la famille est bloqué depuis 1972 à cause de la résistance des marabouts, car il donnerait plus de droits aux femmes mais est perçu comme étant une influence occidentale dans les mœurs et dans la loi. Aucun pouvoir n’a jamais osé y revenir. Ici, le leadership politique est en perpétuelle quête de légitimité et s’adonne à des formes de compromis voire de compromission avec la sphère religieuse qui, à terme, peut remettre en cause, selon de nombreux analystes, nos fondements républicains », avait-il expliqué dans une interview.