Drame

Keur Massar : Bathie égorge son ami «Noreyni» à coups de machette à cause de…

embouteillage Rond point Keur Massar dans la Banlieue de Dakar
Embouteillage à Keur Massar

Il a fallu moins de vingt-quatre heures aux gendarmes de la brigade territoriale du département de Keur Massar pour mettre fin, hier, vers 15h, à la cavale du présumé meurtrier d’Ibrahima Sy, alias «Noreyni». Il s’agit de son ami de longue date et collègue surnommé Fa Coumba G, dit Bathie. Ce dernier a égorgé son vieux pote «Noreyni» à coups de machette à cause de 40.000 francs.

Le recherché meurtrier présumé du jeune charretier du nom d’Ibrahima Sy, alias «Noreyni», est tombé. Bathie a failli décapiter à coups de machette son intime ami et collègue au cours d’une violente altercation sur fond de règlement de compte au mobile pécuniaire dans leur lugubre quartier général (Qg), sis à la cité Hamdallaye Comico/Keur Massar.

Et pourtant, Bathie et Noreyni se connaissaient bien. Les deux charretiers évoluent tous dans le milieu interlope et partagent le même gang dans la banlieue dakaroise. Comme nous l’avions écrit hier, ils fréquentent aussi avec d’autres amis le même Qg dans la cité et s’y retrouvent pendant leurs heures perdues de la journée ou de la nuit pour s’abonner à des pratiques répréhensibles. Ainsi, mercredi dernier, vers 21, «Noreyni» et Bathie sont ensemble, comme d’habitude, dans leur niche et échangent.

L’adrénaline de la discussion monte cependant brusquement d’un cran lorsque Bathie interpelle son pote «Noreyni» et lui réclame sa part de recettes (40.000 francs) de vente de leur stock de chanvre indien. Celui-ci fait la moue et refuse catégoriquement de s’exécuter. Il abreuve copieusement de sévères réprimandes Bathie et l’envoie promener. Bathie pique une grosse colère et engage une vive dispute avec son compagnon. Qui reste néanmoins inflexible sur sa position.

Une rixe éclate entre les deux cochers. Qui se battent comme des chiffonniers dans la rue. Bathie sent qu’il perd la partie dans l’altercation, sort une machette et se rue à corps perdu sur son protagoniste. Il lui assène un violent coup au niveau de la gorge et lui tranche net la carotide. ; un coup de machette qui a failli décapiter le pauvre charretier. Ce dernier hurle comme un putois, sent que ses forces l’abandonnent, perd trop de sang et s’écoule au sol et rend l’âme.

Bathie jette la machette dégoulinant de sang sur la scène de crime, abandonne son vieux pote inerte et entre en cavale. Alertés, les gendarmes débarquent sur les lieux, procèdent aux constatations des mesures conservatoires des faits, promènent le regard dans les environs immédiats du lieu de la boucherie et retrouvent l’arme du crime (machette). Ils capitalisent aussitôt quelques bribes sur le drame auprès du voisinage, identifient le meurtrier présumé fugitif et lancent la traque. Ils investissent le quartier et fouillent durant toute la nuit les coins et les recoins de la cité. Mais en vain

Le mis en cause quitte, entre-temps, le quartier, erre pendant de longues heures dans la rue et se réfugie chez son oncle domicilié à Bène Baraque. Il se terre là-bas sans piper mot sur son acte aux membres de la famille. Mais, hier 15h, les gendarmes localisent le domicile de l’oncle en question, y font irruption et appréhendent le fugitif. Ils lui passent les menottes, l’embarquent dans le véhicule et le conduisent à la brigade. L’enquête suit son cours.

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