[Tribune] Du devoir et de la consigne de vote – Par Coumba Ndoffène Diouf
L’arène politique doit être un lieu de débats d’idées, d’arguments, de prises de positions objectives. Et le vote ne doit pas être basé sur des considérations ethniques, religieuses, claniques, etc.
Car cette situation peut mener un pays vers le chaos.
Chers compatriotes, le vote est une étape cruciale dans l’avenir d’un pays ; que ce soient des échéances locales, législatives ou présidentielle. De grâce, si nous nous levons pour choisir ceux qui vont gérer la cité, mettons de côté toutes appartenances et autres considérations personnelles et au moment de voter, votons en mettant en avant l’intérêt général. Nous ne devons subir ni la pression, ni l’influence encore moins l’achat de conscience de qui que ce soit. Nous sommes assez matures pour juger de ce qui est bon ou mauvais pour notre commune, notre département, bref, pour le Sénégal.
Prenons la peine d’étudier les programmes proposés par les différents candidats, mais aussi de connaître les candidats eux-mêmes (leurs parcours). Faisons un choix en toute liberté, en âme et conscience ; faisons un choix désintéressé, inconditionné, un choix mû par un seul intérêt: celui du développement de notre localité et du Sénégal. Et surtout, votons dans la paix.Évitons la violence dans toutes ses formes.
Au nom de quoi, pour un candidat, on se bat avec son frère sénégalais, son frère de la même région, de la même commune, du même quartier, et parfois même de la même maison. Ce leader pour lequel tu te bats le mérite-t-il ? Mérite-t-il que tu te blesses ou même que tu meurs. Qui va perdre si ce n’est toi et ta famille. Et celui-là pour qui tu t’adonnes à la violence, tu ne verras jamais ou tu verras rarement son fils ou un membre de sa famille proche sur le terrain de la bagarre. Au contraire, sa famille est bien protégée et est à l’abri du besoin. Lui-même il est protégé partout il va. Mais toi qui vit dans la précarité et dans l’insécurité, tu continues de mener aveuglément la bagarre dans les rues. Soyons conscients! Ce qu’il faut toujours avoir en tête, c’est qu’au-delà de nos appartenances religieuses, confrériques, culturelles, politiques et de la divergence de nos points de vue, nous sommes tous unis par un point commun: le Sénégal!
Encore une fois, ne nous laissons pas emporter par les beaux discours de ces politiques dont beaucoup sont des arrivistes, des conditionnés du seul pouvoir. Puisque c’est nous qui irons dans les urnes, décidons de ce qui va dans l’intérêt de notre localité, dans l’intérêt Sénégal.
Parler de politique et de vote revient aussi à parler de démocratie. «La démocratie est devenue un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée aux citoyens (…) Une forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple», dit-on. Je me demande vraiment où est ce pouvoir du peuple qui ne fait que subir les caprices, dérives et autres actes de bassesse que l’on dénonce souvent chez nos dirigeants, et se plier à leur mode de gouvernance sans pouvoir ou ne pas avoir le courage d’imposer sa volonté.
Pour nous, tant que le citoyen ne peut pas se lever un beau jour et aller voir le conseiller municipal, le maire, le directeur général d’une structure publique, le ministre ou un dirigeant quelconque et l’interpeller directement sur comment il gère la chose publique ; et même pouvoir intenter si nécessaire des poursuites judiciaires contre lui en cas de mauvaise gestion ou de malversation avérées, il n’y a pas encore démocratie !
Coumba Ndoffène Diouf
Citoyen sénégalais, journaliste