Sénégal : une étude montre que la sortie du FCfa signifierait une plus grande flexibilité et des options macro-économiques
Le Sénégal est actuellement classé au huitième rang mondial pour les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, alors que sa politique publique financière actuelle pourrait même alimenter indirectement ces flux d’argent illicites, selon un nouveau rapport de l’Observatoire régional de la criminalité organisée en Afrique de l’Ouest de l’Institut d’études de sécurité (Iss). Selon le même rapport, une sortie du FCfa signifierait une plus grande flexibilité et des options macro-économiques pour le Sénégal.
Toujours selon le rapport, ce manque de liquidités dans le système bancaire pour financer l’industrie de la construction peut favoriser le blanchiment d’argent. Près de 40% des entreprises sénégalaises peinent à obtenir des prêts auprès des banques, contre 14% ailleurs dans le monde. Cette situation pousse de nombreux Sénégalais à chercher des alternatives financières par des voies illégales.
Ainsi, pour lutter contre le blanchiment d’argent dans l’immobilier et la construction, et encourager les pratiques commerciales légitimes, des mesures visant à dissocier le F Cfa de l’euro sont préconisées.
L’indépendance du Cfa signifierait une plus grande flexibilité et des options macroéconomiques pour le Sénégal, notamment en matière de politiques budgétaire et monétaire, assurent les spécialistes.
Alors que l’indépendance fiscale donnerait plus de latitude aux banques sénégalaises pour accorder des prêts. Et bien que ce ne soit pas une solution complète au problème du blanchiment d’argent, cela est susceptible de modifier le schéma actuel de dépendance à l’égard des gains mal acquis.