Religion

142 ème Appel : biographie de Seydina Limamou Laye, sa vie et ses œuvres

142 ème Appel : biographie de Seydina Limamou Laye, sa vie et ses œuvres
seydina limamou laye

Seydina Limamou Laye , Al Mahdi naquit en 1843 dans la région de Dakar, plus précisément à Yoff. Sa mère est Mame Coumba Ndoye et son père Mame Alassane Thiaw. Il commence sa prédication le 24 mai 1883, à l’âge de 40 ans, se présentant comme l’imam des « Bien Guidés » ou « Imamoul Mahdi » tant attendu.

En 1883, déjà orphelin de père, Limamou Laye perd sa mère et s’enferme trois jours sans boire ni manger. Au terme de ces trois jours, il dit être l’envoyé de Dieu, disant : Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum (« Venez à l’appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’arabe blanc s’est noirci »). Seydina Limamoulaye dit qu’il est réincarnation de Mouhamed.

Les gens le pensent d’abord fou, mettant son comportement sur le compte d’un envoûtement ou du chagrin causé par la mort de sa mère. Son oncle fut même chassé de la grande place du village par ses amis ; ils lui diront : « Va soigner ton gentil neveu qui est devenu fou »

Au fil des années cependant, des érudits musulmans tels qu’Ababacar Mbaye Sylla (à l’époque premier juge de Dakar), Abdoulaye Diallo ou Ndiké Wade (grands érudits venant de Saint-Louis) affluent à travers le Sénégal à son appel.
Et il dira « Le maître de ces temps-ci [Sayda haza zamâni] est venu. Entre lui et les savants il y a des différences [de conceptions religieuses] et ceux-ci l’ont rejeté ».

Et ces phrases, bon nombre de chefs religieux et coutumiers ne les ont pas acceptées et ont commencé à le mettre en mal avec les colons de l’époque. Les colons commencèrent à craindre son influence et voulurent le déporter loin du pays, plus précisément au Gabon mais sans succès. Ils l’amenèrent su’r l’île de Gorée avec son serviteur Abdoulaye Diallo qui sera emprisonné. Seydina Limamoulaye demeura trois mois à Gorée à cause de son disciple Abdoulaye Diallo qui a été emprisonné à sa place car les colons n’avaient pas pu l’enfermer.

À son retour, Seydina Limamou Laye continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux « propre et sincère », débarrassé des traditions qu’il jugeait non conformes à l’islam.

Avant sa disparition en 1909, âgé de 66 ans, il laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de « Sermon », qu’il demanda à ses serviteurs de transmettre. Illettré, comme le prophète Mahomet, il ne l’avait pas écrit lui-même mais dicté en wolof à ses disciples, notamment Matar Lo, qui se sont chargés de le traduire et de l’écrire en arabe.

Après sa disparition, son fils Seydina Issa Rohulaye qui avait 33 ans, comme prédit par les livres sur la venue de INSA, lui succéda et continua ce que son père avait commencé. Mais l’image de Seydina Issa Laye aussi est double puisque sa vie possède des points communs avec celle du Christ telle qu’elle nous est racontée. Seydina Issa resta 40 ans (1949) sur le khilafa de son père Seydina Limamou laye, comme prévu par les Hadiths et la prophétie ‘ LA MAHDI ILA ISSA’ ; ‘Jésus christ reviendra sur terre, régnera 40 ans. Il priera sur la dépouille du Prophète et lui succédera’.

On ne connaît aucune photo ou représentation figurée de Seydina Limamoulaye, même avec les multiples essais des colons à l’immortaliser mais en vain, Il disait « Si vous me prenez en photo et que ma figure apparaît laissez-moi et sachez que je ne suis pas le prophète ». De Seydina Issa Laye, il reste des photos sur lesquelles il est toujours vêtu en noir et blanc.

Comme son père, mais dans un tout autre mode de vie (il est décoré par les Français), il invite la population à davantage de sincérité et de pureté dans les prières et à continuer à observer les rites musulmans :

  • ablutions (les layènes se lavent jusqu’aux genoux, sans s’arrêter aux chevilles, lors de leurs ablutions)
  • prières (chants pour glorifier avant tout début de prières) ;
  • justice sociale ;
  • aumône, (sadaqa) … Seydina Issa Laye est confronté aux castes, au culte des djinns (les rabs), à l’islam orthodoxe et au gouverneur français qui redoute la constitution d’une force d’opposition.

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