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Élections législatives : Wallu Sénégal exige une rencontre sans intermédiaire de l’opposition avec Macky Sall

Élections législatives : Wallu Sénégal exige une rencontre sans intermédiaire de l'opposition avec Macky Sall
la coalition wallu Sénégal

La coalition Wallu Sénégal a dénoncé, ce jeudi, «le maintien arbitraire du parrainage en violation des décisions de la Cour de justice de la Cedeao ; l’existence d’un fichier électoral frauduleux ; la mise en place d’un processus et d’un calendrier de révision des listes qui ne permettent pas l’inscription de millions de sénégalais, y compris les primo inscrits».

Pour les membres de la cette coalition, «tous ces éléments font que les conditions ne sont pas réunies pour garantir des élections législatives, ouvertes libres et transparentes au mois de juillet 2022 ne sont pas réunies et menacent la stabilité au Sénégal. Le Président Macky Sall et sa coalition Bby ont décidé de maintenir le parrainage en violation de la décision de la Cedeao n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021 qui, à travers son arrêt instruit l’Etat du Sénégal, à «…lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification par la suppression du système du parrainage électoral».

Mieux, soulignent-ils, un délai de six (6) mois, à compter de la date de notification a été imparti à l’Etat du Sénégal par la Cour de Justice de la Cedeao pour l’exécution de la décision. La Cour de Justice de la Cedeao a ordonné clairement au Sénégal le retrait du système de parrainage».

C’est pourquoi, Wallu Sénégal «dénonce avec la dernière énergie toute tentative de forcing et exige la suppression immdédiate du parrainage». La coalition «considère que le parrainage ne devrait pas refaire surface. Car, notre pays ne peut plus continuer à piétiner sa signature aux plans sous régional, régional et international. Le peuple du Sénégal tout entier doit rejeter cette attitude peu digne par la-quelle la décision de la Cour de justice de la Cedeao n’est appliquées, lorsque par ailleurs, Macky Sall fait preuve de promptitude dans l’application ‘’sans délais’’ des sanctions contre le Mali».

Pour les alliés de Me Wade, «les dernières élections locales ont démontré des failles que nous avons toujours dénoncées dans le système électoral. En effet, le fichier actuel n’a pas été vidé des anomalies, fraudes et manipulations constatées dans l’ancien fichier. Cette opération permettrait d’accéder au fichier électoral conformément aux dispositions réglementaires, de corriger toutes les irrégularités liées à la production de cartes d’identité sans données électorales et de cartes avec données électorales en dehors des périodes légales et en dehors des commissions administratives régulières ainsi que l’existence de données biométriques corrompues. Le truquage des processus électoraux et des résultats des votes au Sénégal apparaît comme une constante des pratiques du régime de Macky Sall dont il convient de rappeler sans être exhaustif : la perte de fiabilité du fichier électoral enregistrant de nombreuses modifications hors période de révision des listes, le refus de mettre à disposition le fichier électoral avant les élections conformément à la loi, les périodes très courtes de révision électorale pour empêcher l’inscription des jeunes».

Pour la seconde fois, «l’Etat du Sénégal ouvre les inscriptions mais dans des délais qui sont limités dans le temps et géographiquement, ce qui ne permet pas d’avoir un fichier représentatif» d’après Wallu qui «exige le prolongement de la durée des inscriptions sur les listes électorales pour permettre notamment aux primo votants et autres d’user de leur droit».

Pour elle, «l’exemple des fraudes massives constatées et documentées dans la ville de Pikine lors des récentes élections communales et départementales est une autre illustration de manque de transparence ». Ainsi Wallu «demande à la Cour d’appel de Dakar de vider ce dossier et de dire le droit en dehors de toute pression politique». Wallu pense qu’une telle attitude, «dans un contexte de mal gouvernance caractérisée par de mauvais choix économiques, une corruption endémique responsable de graves déficits budgétaires qu’un contexte international de crises sanitaires et géopolitiques continue de détériorer, fait peser de lourdes menaces sur la paix au Sénégal».

La coalition considère «considère que, dans un contexte régional fait de graves remises en cause des institutions, l’intelligence de la recherche d’une détente politique et sociale constitue la meilleure protection contre de futures déflagrations que pourrait faire naître la grave détérioration du niveau de vie des populations sénégalaises».

Ainsi, les alliés «soutient la lutte des travailleurs sénégalais pour de meilleures conditions de vie et de travail notamment, dans la santé, l’éducation et la pêche ».
Enfin, elle interpelle «directement le Président de la République, Macky Sall, à immédiatement rencontrer les différentes coalitions sans intermédiaires et sans préalable pour discuter ouvertement de toutes ces questions et que des solutions consensuelles soient trouvées afin que l’on puisse aller à des élections libres, ouvertes, apaisées et avoir une assemblée nationale représentative. Ceci constitue la seule voie qui rétablirait la confiance entre les acteurs qui partagent le jeu politique et le meilleur moyen de préserver la paix et la stabilité du Sénégal en ces moments de grandes turbulences régionales et internationales ».

Boucar DIOUF

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