Mbadakhoune : le désarroi et la colère des impactés du campus de l’université Sine Saloum
Pour les besoins des travaux du campus de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass de Kaolack (USSEIN) dans la commune de Mbadakhoune, l’Etat avait pris 300 hectares des terres de ladite localité. Depuis, les populations des villages impactés vivent le calvaire. En effet, ces paysans qui n’avaient que leurs terres pour survivre n’ont pas été indemnisés, a appris Klinfos.com.
L’affaire remonte en 2008. A l’époque, nous dit Elhadji Touré, membre du collectif des villages impactés par l’université, « le professeur Moustapha Sourang avait fait savoir à Souleymane Ndéné Ndiaye que maitre Abdoulaye Wade voulait installer l’université Sine Saloum. Ainsi Souleymane Ndéné avait demandé que ça soit installer entre Kahone et Guinguinéo parce que y’avait plus de terres là-bas. Alors, ils ont introduit une requête et on leur a donné 100 hectares pour avoir l’ensemble des facultés de l’Université. Ainsi arrivé jusqu’en 2014, ils ont encore redemandé 200 hectares ce qui fait un site de 300 hectares », fait savoir M. Touré.
Selon lui, depuis près de 14 ans, ces populations majoritairement des paysans vivent le calvaire. « Tout le problème en est qu’il n’y a pas un seul cultivateurs qui a été indemnisé. Ils ont été laissé en rade depuis le début du commencement. Les autorités locales comme étatiques qui devaient les accompagner, les aider, les ont laissé en rade. Les populations vivent dans des conditions déplorables. Les cultivateurs qui n’avaient que leurs terres pour nourrir leur famille sont en larmes et dans la désolation. Ils n’avaient que leurs terres pour survivre », a-t-il déploré.
C’est pourquoi, Elhadji Touré invite les autorités à réagir face à la gravité de la situation.
Fallou SYLLA