[Tribune] Cette génération imposera le changement derrière Ousmane Sonko – Par Amadou Dieng
D’un coup et comme venu de nulle part, certains peuvent, par analogie, juger tout le monde selon une seule perception de la vie et de ce qui l’entoure, alors qu’eux-mêmes, souvent équivoques et faits de travers, ne se cernent pas, dans la réalité des temps. Je voudrais, aujourd’hui, parler à la jeunesse et, en même temps, m’adresser à tout homme politique du pays qui aspire à une quelconque responsabilité politique. Nous sommes au temps du changement et cela s’impose sans réversibilité ni contrainte, parce qu’il s’agit d’un vent qu’on ne peut arrêter.
J‘ouvrirai cet article par des mots de Rousseau pour, comme lui, ne pas paraître le centre de ma contribution. Aussi, ne faut-il pas oublier que je m’adresse à chacun des lecteurs, vous, dans le souhait de voir mes pensées atterrir sur les vôtres, sans caricature aucune. J’ose espérer que chaque ligne sera fructueuse et non luctueuse, puisqu’il ne s’agit que de partage.
« Je veux chercher si dans lʼordre civil il peut y avoir quelque regle dʼadministration légitime et sure, en prenant les hommes tels quʼils sont, et les lois telles quʼelles peuvent être: je tâcherai dʼallier toujours, dans cette recherche ce que le droit permet avec ce que lʼintérêt prescrit, afin que la justice et lʼutilité ne se trouvent point divisées.
Jʼentre en matière sans prouver lʼimportance de mon sujet. On me demandera si je suis prince ou législateur pour écrire sur la Politique? Je réponds que non, et que cʼest pour cela que jʼécris sur la Politique. Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrois pas mon temps à dire ce quʼil faut faire, je le ferais, ou je me tairais. » Rousseau disait, et moi, je montre patte blanche pour parler de la politique. Celle de notre pays.
PASTEF est mon premier et dernier parti politique. Ousmane Sonko est le premier homme politique à qui j’ai donné ma carte aux présidentielles. L‘Afrique est la terre pour laquelle je me bats depuis l’âge de 13 ans, alors que j’étais au collège, à travers des mouvements de luttes panafricaines. Si j’ai tenu à rappeler cela, c’est pour signifier que rien de ma personnalité ne s’est construit en un rien de temps. Il y a donc un processus à toute évolution, il y a aussi un chemin à vivre, des expériences à gagner, des épreuves à surmonter, des qualités à cultiver, des défauts à maîtriser, des défis à relever, des combats à mener. Ma personne n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, car il s’agit d’une génération née avec l’ère du réveil africain.
Cette génération n’est pas celle qui a laissé Senghor liquider Mamadou Dia ni celle qui a cédé à l’hostilité du colon. Nous avons une chose en commun, c’est que « nous préférons mourir comme des lions que de vivre comme des moutons ». Je ne sais pas si nous atteindrons nos objectifs, préférant laisser à Dieu ce pouvoir de tracer les destinées, mais je me suis juré, comme des millions de ma génération, que je mourrai avec à la main l’arme de la liberté, de la justice et de la dignité.
Il n’est, en conséquence, plus possible de faire marche arrière. La politique politicienne, dénuée de toute éthique et de scrupule, est anachronique et incompatible à la mentalité poussée du peuple d’aujourd’hui. Que chaque homme politique, prenne conscience de cette transition qui s’impose à tout le monde, sans exception aucune. Ce n’est pas un ORDRE MONDIAL, il s’agit d’un ORDRE AFRICAIN, qui appelle les peuples à la prise de conscience et de responsabilité.
Qui ose défier le cours de l’histoire qui s’écrit, périra tel une mèche au milieu d’un volcan. Tout se juge par le temps et la justice ne rate jamais son heure. Sous le soleil, nous fonçons. Sous la lune, nous avançons, défiant les barrières et les coups de tout pouvoir injuste. Le pouvoir des puissances, des lobbies et des vendus. Nous marchons, nous posons les pas qui enterrent toute vicieuse façon de faire. C’est une génération qui écrase toute machine qui met à terre nos droits et nos lois. Elle défend le bien, détruit le faux, impose le juste et incarne le vrai.
Il y a, malheureusement, le « don de soi » et le « bon de soi ». Quand je dis « malheureusement », ce n’est pas pour moi, ni pour ceux qui savent donner sans rien attendre en retour. Mais, plutôt pour ceux qui, comme un aimant, ne résistent pas devant les privilèges, quelqu’en soit la provenance ou la portée, et ne tardent jamais à se servir. Je les appelle les autodestructeurs. Car, en politique, ils ont une vie de mouche, ils sont éphémères. Quand les intentions se dévoilent, seule la vérité a une valeur. Le reste ne sera que lapalissade.
Il y’a un sort réservé à ces profitards qui n’hésitent pas à sucer le sang des autres. C’est la dénonciation, la sanction, c’est le procès du peuple qui est désormais le moyen le plus prompt pour condamner ceux que la « justice » tenterait de protéger. Nous sommes génération d’hommes, de femmes et de jeunes avertis, qui aimeraient mille fois à défendre les couleurs de la nation dans la faim et la souffrance que de perpétuer des actes de traîtres et de corrompus dans les palais paradisiaques.
De l’autre côté du mur, il y a ceux qui ont compris le sens de cette nouvelle ère. J’ose espérer, avec sincérité, qu’au Sénégal, il y a les hommes qu’il faut pour tout changer. Les conditions sont réunies, l’heure a sonné. Qui ne comprend pas l’appel, ne comprend pas les enjeux du monde de demain. Qu’il ou elle se réveille, le temps passe et la révolution est en marche. Rien ne pourra inverser le processus, car toute l’Afrique porte aujourd’hui le même combat.
Je lance un appel fort à toute la jeunesse. Prenez vos responsabilités et battez-vous là où vous êtes. N’ayez peur de dénoncer les injustices et les mauvaises pratiques, même de ceux qui sont avec vous. Personnellement, je vais répéter une de mes phrases préférées « je ne tolère pas à mon ami ce que ce déplore sur quelqu’un d’autre ». Donc, si nous voulons assister au rendez-vous du changement, nous devons impérativement nous départir de toute condition de servitude et opter pour la souveraineté du peuple, le développement de notre continent et la stabilité de nos terres.
Amadou DIENG
PS : La direction de KLINFOS.COM rappelle que l’auteur de ce texte n’est pas un journaliste de la rédaction de KLINFOS mais un contributeur dont nous diffusions l’opinion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle.