Tabaski : le président des éleveurs assure un bon l’approvisionnement en mouton à Kaolack
Le président de la maison des éleveurs de la région de Kaolack, Kalidou Bâ, assure que le marché sénégalais sera bien approvisionné en moutons, à l’occasion de l’Aïd-el-kébir, la grande fête musulmane communément appelée Tabaski au Sénégal.
« Cette année, il y aura suffisamment de moutons pour la Tabaski pour un bon approvisionnement du marché, mais je ne peux pas assurer leur accessibilité en termes de prix », a-t-il dit en marge d’un comité régional de développement (CRD) tenu récemment dans la capitale du Saloum.
Cette rencontre présidée par l’adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives, Sidy Sarr Dièye, portait sur le bilan de l’édition 2022 de la fête de Tabaski et les perspectives pour 2023.
Malgré de bonnes projections, le président du Regroupement des éleveurs de la région de Kaolack a invité les personnes disposant d’un abri pour garder un mouton d’en acheter dès à présent pour éviter d’éventuels problèmes ».
Il y a un risque de voir les prix augmenter, dans le cas où il y aurait rush au dernier moment, ce qui peut, dit-il, engendrer des difficultés d’approvisionnement.
« L’espoir peut toutefois être permis si l’on en juge la situation de l’année dernière durant laquelle il y a eu beaucoup d’invendus, l’offre étant à l’époque, supérieure à la demande », a relevé Kalidou Bâ, en présence des autorités administratives et territoriales, de représentants des organisations professionnelles d’éleveurs et autres acteurs communautaires.
Il se dit rassuré par les dispositions annoncées par les autorités locales pour accompagner les éleveurs et autres opérateurs impliqués dans la commercialisation des moutons de Tabaski.
Selon Kalidou Bâ, les discussions avec les différents services techniques déconcentrés font espérer que les problèmes enregistrés par le passé seront un mauvais souvenir.
Il a cité en particulier l’approvisionnement en eau parmi les problèmes enregistrés l’année dernière, de même que l’éclairage et la mise à disposition de toilettes dans les points de vente, sans compter l’arrivée tardive des forces de défense et de sécurité et l’insuffisance de l’aliment de bétail.
Il a en outre invité les pouvoirs publics à revoir le mode de financement des opérateurs qui s’activent dans la commercialisation des moutons de Tabaski, dans l’espoir de bénéficier de mécanismes plus adaptés.
« Aujourd’hui, à l’approche de la Tabaski, tout le monde se lève pour s’autoproclamer opérateur. Aussi bien les vendeurs de poissons, de friperie, des commerçants d’autres produits, qui ne connaissent rien de l’élevage, élaborent leurs projets pour espérer bénéficier de financements au détriment des véritables acteurs de ce secteur », a déploré M. Bâ.