Tribunal d’Instance : l’indigne petit-fils qui battait son grand-père condamné
Âgé de 22 ans, Seydina O. Diallo, célibataire et résidant à Liberté 6, a été attrait ce lundi 03 juillet devant la barre du tribunal d’instance de Dakar pour répondre des faits de violence et voie de fait, coups et blessures volontaires et destruction de bien d’autrui au préjudice de son grand-père O. Niang. Au terme des débats, il a été déclaré coupable avant de bénéficier d’une peine d’emprisonnement de 2 ans avec sursis.
La relation entre grand-père et petit-fils est souvent complice et basée sur le bon rapport et la convivialité. C’est le contraire entre Seydina O. D. et Omar N. son grand-père. En effet, ce dernier a exercé des violences sur son grand-père qui l’avait éduqué depuis le bas âge. Ce jour-là, le prévenu comme à ses habitudes avait invité ses camarades dans le domicile de ses grands-parents vers les coups de 2 heures du matin. Par la suite, une grosse bagarre s’est déclenchée entre eux.
Lorsque le sieur Omar N. est venu parler à son petit-fils, ce dernier, l’a battu avant de casser tous les objets qui étaient dans la maison. C’est dans ces circonstances que le plaignant a porté plainte afin qu’il soit corrigé.
Arrêté, il a été placé sous mandat de dépôt et jugé ce lundi 03 juillet 2023 devant la barre du tribunal d’instance de Dakar.
À la barre, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il rapporte qu’il y avait des disputes avec ses amis vers les coups de 2 heures du matin. Mais je n’ai pas frappé mon grand-père encore moins violenté. Par contre, j’ai cassé la télévision et les vitres des fenêtres », se défend-il.
À son tour, la partie civile par ailleurs grand père du prévenu est revenu sur ses déclarations avant de se désister. « Ce jour-là, j’ai entendu des disputes au rez-de-chaussée et je suis descendu pour m’enquérir de la situation. Au moment de descendre, j’ai trébuché. Voulant protéger son petit-fils, il laisse entendre qu’il ne l’a pas frappé, ni menacé. « C’est mon petit-fils. Certes, il a une mauvaise fréquentation depuis qu’il a abandonné ses études », dit-il.
Alors, qu’à l’enquête préliminaire, il avait soutenu que son petit-fils exerçait des violences verbales et physiques sur tout le monde.
Prenant, la parole la représentante du ministère public a requis une application de la loi. Du côté de la défense, Me Théophile Kayoussi a plaidé une application bienveillante de la loi pénale.
Au finish, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré le prévenu coupable et l’a condamné à 2 mois assortis de sursis.